« Ma Sultane, c’est ainsi que ma mère appelait ma petite soeur
avant de la dévorer de baisers. Un mot turc pour exprimer l’amour
débordant des mères arméniennes envers leurs filles.
Les garçons avaient droit à : mon Pacha.» André Manoukian
Depuis 5 albums, la musique arménienne lui est une source d’inspiration
inépuisable, apportant des couleurs qui se mêlent parfaitement au jazz
modal. Sur scène, il aime à dire que ses origines orientales sont aussi
celles de notre musique occidentale.
Son piano devient sa mémoire intime, son héritage culturel, une langue
de tendresse.
Entre Orient et Occident, ses compositions soutenues par le phrasé
spectaculaire des tablas indiens de Mosin Kawa et par la palette
émotionnelle évocatrice de l’Orchestre national Avignon-Provence,
dessinent un horizon sans frontières, des arabesques levantines comme
autant de routes initiatiques, de labyrinthes, de méandres, qui semblent
épouser les plis et replis de nos mémoires.