Poète, romancier, journaliste, grand voyageur, Cendrars a voulu être celui par qui la modernité arrive – comme un scandale permanent. Il est né à la poésie à Pâques 1912. En une nuit d’errance, de faim et d’insomnie, il écrit Les Pâques à New York et se rebaptise Blaise Cendrars. « L’écriture est un incendie.(…) Ecrire, c’est brûler vif mais c’est aussi renaître de ses cendres.»
Au piano, un homme seul lit le texte, comme en surplomb. Dans sa détresse, il appelle le Christ et lui présente, en un nouveau chemin de Croix, les rues de la ville et son humanité grouillante.
Lui succède une femme qui s’empare des mots de La prose du Transsibérien. Est-elle la petite Jeanne, des années plus tard, parlant de sa propre adolescence, de ce terrible voyage où « les démons sont déchaînés /Ferrailles /Tout est un faux accord /Le broun-roun-roun des roues /Chocs / Rebondissements /Nous sommes un orage sous le crâne d’un sourd…»?
@ photo : Fred Fayt /Sculpture Germaine Richier
Avec Sabine D’halluin et Frédéric Therisod. Direction d’acteur Jean-Claude Durand. Piano Frédéric Therisod
Musique Additionnelle Didier Moreira. Création Lumières Charly Thicot