Bal Burkinabè avec Kady Diarra et son groupe
Originaire du Burkina Faso, Kady Diarra chante dans les cinq langues qu’elle a reçues en héritage, et convie aussi bien des instruments mandingues ou peuls que la guitare électrique et la batterie pour célébrer l’humanité avec ses forces et ses faiblesses, la mémoire des disparus ou encore les femmes, auquel « Mousso » rend un hommage vibrant :
Vous les femmes merci
Grace à vous nous construisons l’avenir
Moussolou vos journées sont pas faciles
A vous les femmes nous on vous dit merci
Kady est entourée sur scène par sa famille : fille, Assetou Koïta (choeurs, percussions et danse), gendre, neveux, sans oublier son complice de longue date Thierry Servien à la guitare électrique.
Entre énergie des percussions de Samba Diarra et Kassoum Dembele, auxquelles répond la basse de Moussa Koïta, et poésie des mélodies teintées de transe sahélienne et soulignées par le balafon et le n’goni, les morceaux se succèdent avec bonheur et le public est non seulement invité à danser, mais même à le faire sur scène avec Kady et ses musiciens, dans une ambiance survoltée mais surtout extrêmement chaleureuse. L’authenticité des sentiments exprimés par Kady touche, même sans comprendre les paroles, et l’émotion est à son comble pendant le poignant « Bi Bé Ké Di », pendant lequel Samba Diarra pleure dans sa longue flûte ceux qui ont quitté ce monde et dont la chanteuse, issue d’une lignée de griots et d’une famille de Nyamakala, invoque la mémoire par une émouvante incantation.