Collection Lambert Avignon
Sat Apr 19, 2025 from 10:45 AM to 04:45 PM
Timezone : Europe/Paris
Collection Lambert Avignon, Rue Violette, Avignon, France
Collection Lambert Avignon
About
Samedi 19 avril, 10h45 -> RV 19h30 Journée à Avignon - 
Collection Lambert Visite de 2 expositions :
 
- "Même les soleils sont ivres"
Exposition collective accompagnée par Stéphane Ibars. `
- "Okinawa !!"
Exposition monographique de Victoire Thierrée
accompagnée par Stéphane Ibars et l'artiste.
 
-1-  "Même les soleils sont ivres"
L’ensemble d’œuvres contemporaines et classiques réunies dans les salles de l’hôtel de Montfaucon - installations, vidéos, photographies, sculptures, peintures - raconte à travers la multitude d’expériencessensorielles proposées, la relation sensible que les êtres entretiennent avec le territoire qu’ils habitent, imprégné par les particularités d’un climat que le vent affecte, irrémédiablement.
Avec les artistes :
Chantal Akerman, Francis Alÿs, Massimo Bartolini, Céleste Boursier-Mougenot, Mircea Cantor, Martin Creed, Laurent Derobert, Jean Epstein, Spencer Finch, Susanna Fritscher, Claude-Marie Gordot, Henriette Grindat,Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Roni Horn, Joris Ivens, Joan Jonas Zilvinas Kempinas Perrine Lacroix, Julie Rousse, Joseph Vernet, Auguste Vidal, Lawrence Weiner
 
Dans La Postérité du soleil, sa très belle correspondance avec RENÉ CHAR, Albert Camus répond en poésie aux photographies noir et blanc des paysages et des habitants du Vaucluse réalisées par Henriette Grindat. En regard d’une image montrant un cyprès courbé par le vent, Camus parle de ce seigneur farouche qui tourmente les âmes. La beauté du Vaucluse est par nature mouvante, balancée par des vents traversiers. Insistant et ensorcelant, ils troublent les esprits jusqu’au vacillement de la raison, jusqu’à de possibles états modifiés de la conscience.
Est-il de contemplation plus riche et plus pleine que l’écoute attentive du bruissement des arbres pris dansles caprices d’Éole. Les cyprès font comme des caresses chuchotées quand les bambous craquent commeun trois mats dans la tempête. Les néfliers font claquer leurs feuilles comme des orchestres de marimba, quand les platanes font entendre leur ressac ondoyant.
 
Dans cette exposition, le vent porte un chant choral aux contrepoints incommensurables. Il inspire le cheminement des visiteurs depuis la première œuvre — un monolithe de l’artiste italien Massimo Bartolini (In a Landscape, 2017) enfermant un orgue jouant les dix premières mesures de In a Landscape (dans un paysage), célèbre pièce musicale de John Cage — jusque dans la cour del’hôtel de Montfaucon où prend place une création sonore électroacoustique originale de l’artiste Julie Rousse,réalisée en partenariat avec le GMEM (Marseille).
Le courant d’air est aussi celui qui charrie les pensées fugitives, imprégnations invisibles du présent. On pense à l’air qui passe par la fenêtre de la chambre d’Emily Dickinson, reproduit dans les installations del’artiste américain Spencer Finch (Wind (through Emily Dickinson’s window, August 14, 2012, 3 :22pm)), quidialoguent avec les sculptures de la série des Dickinson Works que Roni Horn a dédié à la célèbre poétesse américaine qui passa la fin de sa vie recluse.
Tout au long du parcours de l’exposition le vent s’invite en véritable chorégraphe et influence la manière dontnous déambulons dans les espaces de la Collection Lambert. Dans l‘installation de Céleste Boursier-Mougenot (Prototype pour scanner, 2006) les mouvements de l’air déplacent un ballon muni d’un micro qui invente des compositions spa- tiales et musicales au gré de sa trajectoire dans la salle à nos côtés.
Dans la vidéo historique de Joan Jonas (Wind, 1968), le vent s’impose comme le chef d’orchestre d’une sériede performances réalisées par un groupe d’artistes sur une plage enneigée. On les découvre traversant lecadre, marchant en crabe ou collés dos à dos, formant des groupes, évoluant au rythme des bourrasques qui façonnent ou empêchent chacun de leur mouvement.
Plus loin, trois étranges lustres constitués de tubes mécaniques ont été installés par Susanna Fritscher (Flügel Klingen, 2017). Dans un balai savamment orga- nisé par l’artiste, les oeuvres produisent des harmoniques grâce à l’air qui les traverse. Elles s’élèvent à mesure que la vitesse de rotation et le son s’amplifient, produisant un effet d’envoûtement inouï sur celles et ceux qui les rencontrent. Seize Fountains de Zilvinas Kempinas (Fountain, 2011- 2013) investissent le premier étage de l’hôtel particu- lier pour la première fois depuis leur installation initiale à Reykjavik (Islande) il y a dix ans. Entourées des vingt fenêtres du 18e siècle, baignées de lumière, elles sont animées d’un vent perpétuel qui rappelle le mistral hivernal balayant les eaux tumultueuses du fleuve voisin — le Rhône — qui borde les remparts de la cité médié- vale à tout juste 500 mètres de la Collection Lambert. Inscrite à même le mur, l’œuvre de Lawrence Weiner — ÉCRIT SUR LE VENT/ WRITTEN ON THE WIND (2013) — nous invite à regarder avec plus d’insistance encore les mouvements des bandelettes magnétiques qui constituent les fontaines de Zilvinas Kempinas.
Lawrence Weiner, ÉCRIT SUR LE VENT /WRITTEN ON THE WIND, 2013
On pense aux mots de Roland Barthes àpropos de la série d’images du «Langage dessables» de l’arlésien Lucien Clergue — on yaperçoit des lignes dessinées à la surfacedes dunes sous l’influence du soleil, del’eau et du vent — dans lesquelles il voit un assemblage qui fait sens autant qu’on pourrait le faire avec des mots.
Souvent la menace s’invite sourdement derrière la poésie. Ainsi derrière la beauté du voile blanc filmé par Perrine Lacroix (Winfried, 2013), se cache en réalité l’histoire de Winfried, dernière victime du mur de Berlinqui échoua dans sa tentative de s’envoler vers l’Ouest à l’aide d’un ballon de fortune en 1989.
Dans l’installation de Mircea Cantor (Monument For TheEnd of The World, 2006) la maquette d’une ville(Busan, Corée) est surplombée par une grue sur la-quelle est accroché un carillon qui tinte dans l’air bras- sé par un ventilateur. On ressent là toute l’urgence face à l’urbanisation débridée des grandes mégalopoles et des conséquences irréversibles sur le climat.
Francis Alÿs, tel Don Quichotte, tente d’entrer dans le tourbillon d’une des tornades qui ravagent la terre brulée du Mexique à la saison sèche (Tornado, Mexico City (MilpaAlta), Mexico, 2010). De cette entreprisehéroïque, il capture en vidéo la tension entre le mouvement violent et chaotique de l’événement et sa troublante poésie.
Non loin de là, le film de Jean Epstein (Le tempestaire, 1947) raconte — depuis les côtes bretonnes — l’histoire d’une jeune fille qui s’inquiète de l’absence de son fiancé parti en haute mer. Elle s’en va trouver untempestaire, ce mage qui, selon une antique croyance, a le pouvoir de commander les éléments naturels.
L’exposition est aussi le prétexte pour l’équipe renouvelée de la Collection Lambert à porter un regard collectif et partagé avec d’autres institutions alentours sur les paysages du Vaucluse, sur une vallée du Rhône écrasée de soleil, sur cette beauté toujours en mouvement, valsée à l’ivresse dans l’un berceau de lapoésie moderne, la Provence du Félibrige dont le plus grand auteur porte précisément le nom du vent quitraverse ces terres d’Oc, décor des amours profonds de Laure et Pétrarque, ou d’Albert Camus et Maria Casarès...
À travers l’installation vidéo de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (produite par Le Centre national des artsplastique et Le Fresnoy, à l'Occasion du festival d'Avignon 2010) c’est une histoire particulière du festival de théâtre qui se raconte, affectée par la présence du vent dans la cour du Palais des Papes. Il y magnifie ou y bouleverse les représentations, laissant une trace durable dans les esprits des spectateur·ices.
 
 
"2 - Okinawa !!"
Exposition monographique de Victoire Thierrée
Victoire Thierrée est            une                 sculptrice,     photographe    et         vidéaste française   née     en        1988.  Elle            s'inspire     pour    ses      créations       des technologies utilisées par l'homme pour pallier ses limites dans les milieux extrêmes et de leurs liens avec la nature.
 
Elle a découvert l’île d’Okinawa à travers le travail du photographe Shōmei Tōmatsu (1930-2012) lors de sa première visite au Japon, en 2012. Tōmatsu fut le premier à documenter la présence militaire américaine sur l’île, un travail qui aboutit à la publication d’Okinawa Okinawa Okinawa en 1969.
En 2019, elle explore ce territoire où subsistent trente-deux bases militaires américaines et quelque dix milleGI. Elle réalise une série de photographies en noir et blanc au format 6 × 9 (vertical), en se concentrant sur les abords des bases, où la nature omniprésente semble opposer une forme de résistance à cette occupation.
Cette première série marque le début d’une exploration plus vaste. En2023, elle se rend aux archives duSmithsonian, à Washington, pour mener des recherches sur le botaniste Egbert H. Walker (1899-1991), qui a dirigé, après la guerre, un projet d’envergure dans les îles Ryūkyū. Dans le cadre du Servicemen’s Collecting Program, Walker a mobilisé des soldats américains pour prélever des spécimens naturels (plantes, coraux, minéraux…) sur les territoires qu’ils occupaient.
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Sat Apr 19, 2025 from 10:45 AM to 04:45 PM
Timezone : Europe/Paris
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2025-04-19 10:45:00 2025-04-19 16:45:00 Europe/Paris Collection Lambert Avignon Reservations on : https://www.billetweb.fr/collection-lambert-avignon -- Samedi 19 avril, 10h45 -> RV 19h30 Journée à Avignon -  Collection Lambert Visite de 2 expositions :   - "Même les soleils sont ivres" Exposition collective accompagnée par Stéphane Ibars. ` - "Okinawa !!" Exposition monographique de Victoire Thierrée accompagnée par Stéphane Ibars et l'artiste.   -1-  "Même les soleils sont ivres" L’ensemble d’œuvres contemporaines et classiques réunies dans les salles de l’hôtel de Montfaucon - installations, vidéos, photographies, sculptures, peintures - raconte à travers la multitude d’expériencessensorielles proposées, la relation sensible que les êtres entretiennent avec le territoire qu’ils habitent, imprégné par les particularités d’un climat que le vent affecte, irrémédiablement. Avec les artistes : Chantal Akerman, Francis Alÿs, Massimo Bartolini, Céleste Boursier-Mougenot, Mircea Cantor, Martin Creed, Laurent Derobert, Jean Epstein, Spencer Finch, Susanna Fritscher, Claude-Marie Gordot, Henriette Grindat,Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Roni Horn, Joris Ivens, Joan Jonas Zilvinas Kempinas Perrine Lacroix, Julie Rousse, Joseph Vernet, Auguste Vidal, Lawrence Weiner   Dans La Postérité du soleil, sa très belle correspondance avec RENÉ CHAR, Albert Camus répond en poésie aux photographies noir et blanc des paysages et des habitants du Vaucluse réalisées par Henriette Grindat. En regard d’une image montrant un cyprès courbé par le vent, Camus parle de ce seigneur farouche qui tourmente les âmes. La beauté du Vaucluse est par nature mouvante, balancée par des vents traversiers. Insistant et ensorcelant, ils troublent les esprits jusqu’au vacillement de la raison, jusqu’à de possibles états modifiés de la conscience. Est-il de contemplation plus riche et plus pleine que l’écoute attentive du bruissement des arbres pris dansles caprices d’Éole. Les cyprès font comme des caresses chuchotées quand les bambous craquent commeun trois mats dans la tempête. Les néfliers font claquer leurs feuilles comme des orchestres de marimba, quand les platanes font entendre leur ressac ondoyant.   Dans cette exposition, le vent porte un chant choral aux contrepoints incommensurables. Il inspire le cheminement des visiteurs depuis la première œuvre — un monolithe de l’artiste italien Massimo Bartolini (In a Landscape, 2017) enfermant un orgue jouant les dix premières mesures de In a Landscape (dans un paysage), célèbre pièce musicale de John Cage — jusque dans la cour del’hôtel de Montfaucon où prend place une création sonore électroacoustique originale de l’artiste Julie Rousse,réalisée en partenariat avec le GMEM (Marseille). Le courant d’air est aussi celui qui charrie les pensées fugitives, imprégnations invisibles du présent. On pense à l’air qui passe par la fenêtre de la chambre d’Emily Dickinson, reproduit dans les installations del’artiste américain Spencer Finch (Wind (through Emily Dickinson’s window, August 14, 2012, 3 :22pm)), quidialoguent avec les sculptures de la série des Dickinson Works que Roni Horn a dédié à la célèbre poétesse américaine qui passa la fin de sa vie recluse. Tout au long du parcours de l’exposition le vent s’invite en véritable chorégraphe et influence la manière dontnous déambulons dans les espaces de la Collection Lambert. Dans l‘installation de Céleste Boursier-Mougenot (Prototype pour scanner, 2006) les mouvements de l’air déplacent un ballon muni d’un micro qui invente des compositions spa- tiales et musicales au gré de sa trajectoire dans la salle à nos côtés. Dans la vidéo historique de Joan Jonas (Wind, 1968), le vent s’impose comme le chef d’orchestre d’une sériede performances réalisées par un groupe d’artistes sur une plage enneigée. On les découvre traversant lecadre, marchant en crabe ou collés dos à dos, formant des groupes, évoluant au rythme des bourrasques qui façonnent ou empêchent chacun de leur mouvement. Plus loin, trois étranges lustres constitués de tubes mécaniques ont été installés par Susanna Fritscher (Flügel Klingen, 2017). Dans un balai savamment orga- nisé par l’artiste, les oeuvres produisent des harmoniques grâce à l’air qui les traverse. Elles s’élèvent à mesure que la vitesse de rotation et le son s’amplifient, produisant un effet d’envoûtement inouï sur celles et ceux qui les rencontrent. Seize Fountains de Zilvinas Kempinas (Fountain, 2011- 2013) investissent le premier étage de l’hôtel particu- lier pour la première fois depuis leur installation initiale à Reykjavik (Islande) il y a dix ans. Entourées des vingt fenêtres du 18e siècle, baignées de lumière, elles sont animées d’un vent perpétuel qui rappelle le mistral hivernal balayant les eaux tumultueuses du fleuve voisin — le Rhône — qui borde les remparts de la cité médié- vale à tout juste 500 mètres de la Collection Lambert. Inscrite à même le mur, l’œuvre de Lawrence Weiner — ÉCRIT SUR LE VENT/ WRITTEN ON THE WIND (2013) — nous invite à regarder avec plus d’insistance encore les mouvements des bandelettes magnétiques qui constituent les fontaines de Zilvinas Kempinas. Lawrence Weiner, ÉCRIT SUR LE VENT /WRITTEN ON THE WIND, 2013 On pense aux mots de Roland Barthes àpropos de la série d’images du «Langage dessables» de l’arlésien Lucien Clergue — on yaperçoit des lignes dessinées à la surfacedes dunes sous l’influence du soleil, del’eau et du vent — dans lesquelles il voit un assemblage qui fait sens autant qu’on pourrait le faire avec des mots. Souvent la menace s’invite sourdement derrière la poésie. Ainsi derrière la beauté du voile blanc filmé par Perrine Lacroix (Winfried, 2013), se cache en réalité l’histoire de Winfried, dernière victime du mur de Berlinqui échoua dans sa tentative de s’envoler vers l’Ouest à l’aide d’un ballon de fortune en 1989. Dans l’installation de Mircea Cantor (Monument For TheEnd of The World, 2006) la maquette d’une ville(Busan, Corée) est surplombée par une grue sur la-quelle est accroché un carillon qui tinte dans l’air bras- sé par un ventilateur. On ressent là toute l’urgence face à l’urbanisation débridée des grandes mégalopoles et des conséquences irréversibles sur le climat. Francis Alÿs, tel Don Quichotte, tente d’entrer dans le tourbillon d’une des tornades qui ravagent la terre brulée du Mexique à la saison sèche (Tornado, Mexico City (MilpaAlta), Mexico, 2010). De cette entreprisehéroïque, il capture en vidéo la tension entre le mouvement violent et chaotique de l’événement et sa troublante poésie. Non loin de là, le film de Jean Epstein (Le tempestaire, 1947) raconte — depuis les côtes bretonnes — l’histoire d’une jeune fille qui s’inquiète de l’absence de son fiancé parti en haute mer. Elle s’en va trouver untempestaire, ce mage qui, selon une antique croyance, a le pouvoir de commander les éléments naturels. L’exposition est aussi le prétexte pour l’équipe renouvelée de la Collection Lambert à porter un regard collectif et partagé avec d’autres institutions alentours sur les paysages du Vaucluse, sur une vallée du Rhône écrasée de soleil, sur cette beauté toujours en mouvement, valsée à l’ivresse dans l’un berceau de lapoésie moderne, la Provence du Félibrige dont le plus grand auteur porte précisément le nom du vent quitraverse ces terres d’Oc, décor des amours profonds de Laure et Pétrarque, ou d’Albert Camus et Maria Casarès... À travers l’installation vidéo de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (produite par Le Centre national des artsplastique et Le Fresnoy, à l'Occasion du festival d'Avignon 2010) c’est une histoire particulière du festival de théâtre qui se raconte, affectée par la présence du vent dans la cour du Palais des Papes. Il y magnifie ou y bouleverse les représentations, laissant une trace durable dans les esprits des spectateur·ices.     "2 - Okinawa !!" Exposition monographique de Victoire Thierrée Victoire Thierrée est            une                 sculptrice,     photographe    et         vidéaste française   née     en        1988.  Elle            s'inspire     pour    ses      créations       des technologies utilisées par l'homme pour pallier ses limites dans les milieux extrêmes et de leurs liens avec la nature.   Elle a découvert l’île d’Okinawa à travers le travail du photographe Shōmei Tōmatsu (1930-2012) lors de sa première visite au Japon, en 2012. Tōmatsu fut le premier à documenter la présence militaire américaine sur l’île, un travail qui aboutit à la publication d’Okinawa Okinawa Okinawa en 1969. En 2019, elle explore ce territoire où subsistent trente-deux bases militaires américaines et quelque dix milleGI. Elle réalise une série de photographies en noir et blanc au format 6 × 9 (vertical), en se concentrant sur les abords des bases, où la nature omniprésente semble opposer une forme de résistance à cette occupation. Cette première série marque le début d’une exploration plus vaste. En2023, elle se rend aux archives duSmithsonian, à Washington, pour mener des recherches sur le botaniste Egbert H. Walker (1899-1991), qui a dirigé, après la guerre, un projet d’envergure dans les îles Ryūkyū. Dans le cadre du Servicemen’s Collecting Program, Walker a mobilisé des soldats américains pour prélever des spécimens naturels (plantes, coraux, minéraux…) sur les territoires qu’ils occupaient. Collection Lambert Avignon, Rue Violette, Avignon, France Marie Anne de Soye
Marie Anne de Soye
0620777653