Conférence animée par Aubert Allal, psychologue clinicien (approche intégrative, existentielle et transpersonnelle) co-fondateur de l’Institut de Dynamique Emotionnelle avec Etienne Jalenques et de l’Ecole des Apprentis-Sages. Il est également auteur de 2 livres sur la loi de karma comme outil à visée thérapeutique.
Après plus de 40 ans de prohibition, les essais cliniques sur les psychédéliques sont de nouveau autorisés. Aux USA, la Food and Drugs Administration (FDA) vient de valider des protocoles de recherche sur le potentiel du LSD dans le traitement de l’anxiété. Elle a également accordé par trois fois le statut de “Breakthrough Therapy” (percée thérapeutique) à la MDMA (ecstasy) et à la psilocybine (principe actif des champignons hallucinogènes). En Israël, l’autorisation a été donnée pour administrer la MDMA à des vétérans de guerre atteints d’Etat de Stress Post traumatique avec succès. En Angleterre, Robin Carhat-Harris, neuroscientifique rattaché à l’unité de neuropsychopharmacologie de l’Imperial College de Londres a prouvé, suite à une étude comparant les effets à 6 semaines sur 59 patients en dépression, que la psilocybine avait de résultats supérieurs aux traitements classiques. L’Ayahuasca, breuvage qu’utilisent les chamans d’Amérique du sud, est qualifiée de « drogue anti drogues » dans la mesure ou elle aide à se sevrer de l’alcool ou de drogues dures, comme l’héroïne ou la cocaïne. En France, les réticences sont fortes et les préjugés très présents. Le cannabis thérapeutique est encore interdit et les recherches en laboratoires, bien que non interdites, ne sont pas financées par les institutions. Les psychédéliques permettent également d’expérimenter des états modifiés de conscience proches du sentiment océanique relaté par Romain Rolland, et dont les effets positifs perdurent bien au-delà de l’expérience.