Dans Le Premier Livre des Rois, il est écrit que c’est “dans le murmure d’une brise légère” – et non dans les grondements de l’ouragan, du tremblement de terre ou de l’incendie – que Dieu se rend présent à notre oreille. Il y a là de quoi repenser toute notre expérience de la “musique sacrée”. Délaissant l’imaginaire un peu ronflant de la fanfare céleste pour revenir au bruissement originel de l’ASMR divin, on arrive vite à cette question : et si l’expérience du frisson sacré était avant tout une expérience chill ? Une session d’écoute (et de théologie) bien détendue pour chercher le sublime à fleur de silence, dans les expressions sonores les plus fraîches et les plus radicales de la douceur.