Créer en commun - Pratiques critiques et ancrage territorial
________________________________
Présentation : À l’heure où l’innovation technologique domine les politiques culturelles, cette intervention propose un autre récit : celui d’un art situé et ancré dans les dynamiques collectives.
Tom Hébrard, artiste, designer et co-initiateur du projet Visiophare, et Pauline Wable, artiste travaillant sur les rituels techno et ancienne étudiante du master Création numérique, croisent leurs pratiques à travers une discussion.
À partir du Visiophare, outil de projection monumental et open source, conçu dans une démarche low-tech et participative, ils interrogent les liens entre pratiques artistiques, engagement écologique et dynamiques collectives.
En croisant les enjeux des fêtes techno autogérées et des dispositifs de création alternatifs, ils explorent des formes d’art critiques, participatives et transformatrices.
Comment créer un impact réel, au-delà du divertissement ou de l’esthétique ? Cette séance ouvre un espace de réflexion sur la manière dont les artistes peuvent, par leurs gestes, leurs outils et leurs récits, contribuer à faire autrement et à s'organiser politiquement.
_______________________________
Fabriques numériques — Art, technologies et DIY.
Organisé par Jean-Paul Fourmentraux et Quentin Destieu.
Le plus souvent, l’art ne rejette pas la technologie, mais s’en empare pour en révéler les enjeux sociaux, esthétiques et politiques, à rebours du discours techno-libéral dominant. L’approche artistique s’inscrit alors dans une filiation critique, nourrie par les contre-cultures (hippies, punks, électroniques) et les mouvements technocritiques (François Jarrige, Langdon Winner, Neil Postman) de désobéissance numérique (Jean Paul Fourmentraux). En transformant l’atelier en fabrique numérique (Fablabs, hackerspaces, Artlabs), ces artistes développent des espaces de production alternatifs où la technique devient outil d’autonomie. Ils y défendent des pratiques collectives et émancipatrices, en lien avec les valeurs du DIY, du hacking ou de l’open source (Pekka Himanen, L’éthique hacker). Leurs œuvres mêlent en effet des savoir-faire technologiques et artisanaux, intégrant parfois des dimensions rituelles ou magiques en écho aux imaginaires ésotériqu es ou cyberpunk. Ce séminaire propose d’interroger ces démarches revendiquant une ré-humanisation de la technologie, en réaffirmant l’imaginaire comme moteur de résistance et de création.
AMIDEX TIGER-France 2030
Aix-Marseille Université
Master Arts, parcours Création numérique
Référence projet : ANR-24-TFR-62