#HISTOIRE ET SOCIÉTÉ #CULTURE CRÉOLE #RÉMINISCENCE #RÉSILIENCE #MÉMOIRE #POÈME CHORÉGRAPHIQUE
Prenant acte de la débâcle de notre monde, DÉMAYÉ pose la question du sens de la vie. Elle figure l’existence à travers des lignes qui peuvent être oppressantes lorsqu’elles nous entravent, nous piègent ou nous tordent les boyaux, mais qui peuvent aussi nous ressourcer lorsqu’elles nous réinscrivent dans les mailles du vivant et nous réconcilient avec nos mémoires profondes.
Au commencement, entre terre et ciel, un cocon suspendu : une Enfant (re)naît des cendres d’un monde ravagé. Dans un corps à corps malicieux avec son Ombre, l’Enfant dialogue avec les morts, tire sagesse et puissance de toutes ces vies qui l’ont précédées, et qui s’inscrivent à même sa chair. Autant de fils invisibles d’une histoire confuse et ensevelie, celle des damné.e.s de la terre. Le démayage est hommage aux ancêtres, ceux que l’on se choisit : il n’est pas un geste, une action, une vie – aussi misérable qu’en paraisse l’auteur.e – qui ne puisse être sauvé par un récit, un chant ou une danse. Tout événement libérateur, qu’il s’agisse d’une insurrection populaire ou d’une sécession marronne (communautés d’esclaves fugitifs), comporte toujours une dimension inaccomplie. DÉMAYÉ, c’est remonter le fil du temps pour féconder les rêves que portent encore nos existences.