Gerhard Richter a toujours été intéressé à la fois par le sujet et par le langage même de la peinture, véritable champ d’expérimentation dont il n’a eu de cesse de repousser les limites, échappant ainsi à toute catégorisation unique. Sa formation à l’École des Beaux-Arts de Dresde l’a amené à s’engager dans les genres historiques de la nature morte, du portrait, du paysage et de la peinture d’histoire, et sa volonté d’en donner une interprétation contemporaine est au cœur de l’exposition. Quel que soit le sujet, Richter ne peint jamais directement d’après nature, ni d’après la scène qui se trouve devant lui : tout est filtré par un autre médium, comme une photographie ou un dessin, à partir duquel il crée une image indépendante et autonome. Au fil des années, Richter a exploré les genres et les techniques du médium pictural, développant différentes façons d’appliquer la couleur sur la toile : au pinceau, au couteau à palette ou au racloir.
Cette exposition rassemble de nombreuses œuvres majeures de Richter jusqu’à sa décision en 2017 d’arrêter de peindre, tout en continuant à dessiner. Chronologique, chaque section de l’exposition couvre environ une décennie et montre l’évolution d’une vision picturale singulière, entre ruptures et continuités, des premières peintures d’après photographies aux dernières abstractions.
Attention, la conférence est déconseillée aux mineurs (thèmes du meurtre, des funérailles et de la Shoah)