EN LIGNE - " Oskar Kokoschka : un fauve à Vienne "
Par Lauranne Corneau
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Timezone : Europe/Paris
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Organizer
Lauranne Corneau // CHEMINS FAISANT...

LA CONFERENCE EN DEUX MOTS

 
Oskar Kokoschka... Ce nom vous dit vaguement quelque chose mais vous ne savez pas exactement pourquoi il est célèbre ?
Rassurez-vous : à moins d'avoir assidûment visité les musées européens, cet artiste demeure en grande partie méconnu du public français. De fait, il est quasiment absent des collections publiques françaises et n'y a presque pas été exposé. 
Ainsi, cette première rétrospective parisienne de l'artiste fait l'effet d'une bombe dans la programmation culturelle de l'automne. 
Surnommé "l'enfant terrible" de Vienne, Kokoschka, bien que soutenu par l'illustre Gustav Klimt, s'affiche très vite comme un électron libre. Il peint avec ses mains et gratte avec l'ongle les portraits de la Vienne bourgeoise à son déclin : sans concession, en pleine pâte, de manière vigoureuse, afin de brosser des portraits plus psychologiques que ressemblants. Sigmund Freud, Viennois lui aussi, n'est pas loin !
Mais Kokoschka le provocateur va trop loin pour le public, et en 1914, il se brûle les ailes en amour comme à la guerre.
Meurtri, c'est à Dresde qu'il se reconstruit, s'appuyant sur la musique pour faire vibrer la couleur pure sur sa toile. Cette parenthèse enchantée les lui redonne, ses ailes : quittant un poste prestigieux de professeur aux Beaux-Arts, il prend son envol à la découverte du monde et produit alors un grand nombre de portraits (d'êtres humains, de villes, et d'animaux).
Fuyant la montée des fascismes dans les années 1930, il rejoint sa soeur à Prague où il fait acte de résistance. Parallèlement, l'Allemagne nazie confisque 417 de ses créations, qu'elle taxe d'oeuvres "dégénérées".
La seconde guerre mondiale lui assène un coup terrible : impuissant et écœuré par la signature des accords de Munich, l'Austro-Hongrois fuit juste à temps pour se reconstruire à Londres. Il y milite sans relâche et produit des allégories du temps présent qui révèlent toute l'acuité de son regard sur la situation mondiale.
C'est en Suisse qu'il s'installe en 1946, et qu'il décède, beaucoup plus tard. Kokoschka s'affiche désormais comme un promoteur de la paix universelle, impatient de voir se concrétiser son rêve le plus cher : celui des Etats-Unis d'Europe.
La dernière partie de sa carrière est couronnée par de grandes rétrospectives dans les plus grands musées du monde, et des commandes honorifiques (comme le portrait de Konrad Adenauer ou encore l'affiche pour les Jeux Olympiques de 1972). 
En 1980, Kokoschka s'éteint, éternel exilé, l'arme-pinceau à la main, et bientôt les expositions posthumes ouvrent partout en Europe. La France, elle, l'oublie...
 
Un artiste à découvrir à tout prix, donc !