de Charlotte Delbo – mise en scène : Léa Guérin
Dans son œuvre, écrite vingt ans après sa libération des camps de concentration, Charlotte Delbo embrasse la faillite de dire et de raconter la souffrance pour tenter une exploration de la mémoire du regard à travers la langue. Face à cette expérience qui tente de détruire la présence, l’écriture devient un espace qui fait trace en donnant chair aux spectres des sensations. Par un dispositif scénique qui croise des propositions sonores et visuelles, il s’agira de traverser la pluralité de la question du regard, afin de donner à voir et à sentir le doute même d’avoir vu et vécu.