Et si les entreprises ressentaient l’automne comme une saison pour récolter, ralentir et renoncer, l’hiver pour se poser, prendre du recul et préserver l’essentiel, le printemps pour relancer la dynamique et imaginer des choses nouvelles et l’été pour produire et récolter les fruits du travail.
Et si les humain.es et les entreprises cessaient de s'affranchir des saisons pour vivre et produire toujours au même rytme et croître infiniment.
Dans une époque en quête de nouveaux récits, les saisons peuvent constituer un narratif puissant, poétique et sensible.
Pour nous (occidentaux) l'été est souvent synonyme de pause, mais dans le reste du vivant (à nos latitudes) c'est plutôt une saison de croissance et de productivité (avec le printemps). Or, nos sociétés, nos organisations et nos imaginaires se sont construits dans un contexte de relative abondance (notamment grâce à l'exploitation des ressources) qui nous a permis de vivre des décennies d’une forme d’été chaleureux, énergisant et enthousiasmant.
Si la croissance et la productivité avaient du sens dans ce contexte, on se rend compte que ce mode de développement nous entraine aussi dans une époque de méga-incendies, de réchauffements climatiques et de burn-outs. Quand l'été dure trop longtemps, tout brûle ????
Les saisons apportent alors un angle pour analyser nos fragilités face aux enjeux de notre présent et face aux incertitudes du futur. Au delà d'être une source d'inspiration et un narratif, les saisons apparaissent comme un rythme de fluctuations naturelles intéressantes pour nous transformer et pratiquer notre résilience.
Notre intention avec cet atelier: explorer ensemble à quoi pourraient ressembler des entreprises vivant au rhytme des saisons.
Comment se passera l'atelier ?
Pendant l’événement, vous collaborez en petits groupes de 3 à 5 personnes pour co-écrire une micro-fiction prenant pour cadre le thème ci-dessus. Vous imaginez ensemble ce futur et définissez, grâce à notre méthode, des lieux, des personnages et surtout une intrigue captivante. Pour participer, vous n’avez pas besoin d’avoir à l'avance une idée de quoi raconter (venez sans idée préconçue : le texte naîtra de la dynamique de groupe), ni d'être spécialiste du sujet, ni d’avoir reçu le prix Goncourt.
De notre côté, nous créons les conditions pour débrider votre imagination, structurer l’écriture du récit et garder le thème dans votre histoire. Chaque sous-groupe est guidé par un.e animateur.rice qui aide les participant.e.s à co-créer leur récit selon la méthode de futurs proches.
Comme pour tous nos ateliers, les récits seront publiés sur le blog de futurs proches (https://futursproches.com/micro-recits-et-blog/) en licence “Creative Commons – Attribution CC BY" afin d'être diffusés dans différents médias, revues, réseaux sociaux ou blogs.
Important
Pour assurer des conditions idéales d’accueil, cet atelier se fait sur inscription préalable.
Il sera animé en ligne via Zoom. L'utilisation d'un ordinateur est nécessaire, le téléphone uniquement n'est pas adapté.
Il est nécessaire d'assister à l'intégralité de l'atelier.
Il s'agit d'un atelier collaboratif d'imagination et d'écriture, pas d'une conférence. Vous êtes actif du début à la fin de l'atelier.
Témoignages sur de précédents ateliers :
« J'ai adoré imaginer comment ce futur pouvait s'incarner dans la vie quotidienne. Ca fait du bien de sortir des débats intellectuels sur "est-ce que c'est réalisable" » Hermel
« Les narrations comme méthodologie pour faire surgir nos affects, nos peurs, nos émotions, nos envies, et les verbaliser me parait d'un intérêt sans précédent. » Mathilde
« Il y a une trame, indispensable, mais aussi beaucoup de liberté. » Daniel
futurs proches est un collectif de facilitateur·rices qui conçoit et anime des ateliers d’imagination et de co-écriture de récits. Ces récits interrogent notre futur autour de thématiques de transition ou d'adaptation écologique ainsi que de transition sociale et démocratique.
Notre mission: permettre à toutes et tous de réinvestir son pouvoir d'imagination pour ouvrir ensemble des futurs désirables, pluriels, alternatifs et soutenables.
Nous sommes organisés en association et mobilisons une soixantaine d’animateurs à travers la France, la Suisse et quelques autres pays européens. Transdisciplinaires, nos membres sont designers, facilitateur·rices de démarches collectives, écrivain·nes, vidéastes, dessinateur·rices et sont tous acteur·rices de la transition écologique. Nos méthodes et compétences pluridisciplinaires permettent de combiner plusieurs approches (design, collaboratif, prospective, fiction, son, dessins, vidéos) et de s’adapter à des contextes et besoins spécifiques pour se projeter dans des futurs alternatifs. Nos ateliers sont menés avec le grand public et/ou pour/avec des organisations clientes ou partenaires.
Ce qui nous anime: contribuer à voir advenir un monde dans lequel les utopies écologiques, sociales et démocratiques imaginées aujourd'hui seront les évidences partagées de demain.
Ecrire des récits pour habiter autrement le monde, c’est ce que nous faisons. Nous pensons que « faire société » nous engage à réactiver ensemble nos imaginaires afin de pouvoir nous projeter dans des futurs alternatifs et inspirants. Ces récits se construisent collaborativement, sur la base de confrontations d'idées, de rebonds et d'extrapolations multiples lors de nos ateliers d’écriture. Ils entrent en résonance pour esquisser des visions du monde plurielles ayant pour point commun d’interroger notre présent en nous posant la question : “que faire aujourd’hui pour faire advenir ce ou ces futurs souhaitables ?” Nous pensons que la dynamique des récits, en engageant nos imaginaires, est un levier puissant permettant d'impulser des dynamiques de changement et d’engagement.
J'aime jouer avec les mots, questionner ce qu'ils disent et ce que chacun entend. Certaines fois je les utilise pour m'exprimer avec plus de précision et j'ai besoin de les dé-finir - leur fixer une fin, des contours, une signification précise et partagée. D'autres fois je ressens l'envie d'ouvrir les possibles et j'aime les dé-ranger - les sortir de la case dans laquelle ils sont rangés. En voici quelques uns pour me présenter
> Père - caractéristique qui me permet de ne pas voir le 2050 dont on nous parle comme l'année de mes 61 ans, mais celle des 30 ans de mon fils (il sera donc plus jeune que je ne le suis aujourd'hui)
> Idéaliste - je nourris mes idéaux, car face à la complexité et aux incertitudes de notre époque, ce sont les tensions entre ce que je vis et observe (avec autant de réalisme que possible) et mes valeurs et idéaux qui me font avancer
> Profondément humaniste - j'ose avoir confiance en l'humanité et croire que quand l'humain écoute ce qui est vivant en lui, cela nous guide vers une société plus harmonieuse
> Vivant avant tout - je souhaite questionner ce qui ne l’est plus pour recréer du mouvement, mais surtout j'aime considérer et me laisser inspirer par le vivant pour éviter une réflexion antropocentrée.
Plus concrètement, je suis facilitateur et professeur en écoles et universités. Mes sujets de prédilections sont la raison d’être des organisations et les valeurs de l’équipe et depuis quelques temps j'ajoute la prospective et les imaginaires collectifs. J'aime creuser et réfléchir à ses sujets avec l’intention de participer, modestement, à l’évolution des organisations pour répondre à l’urgence des enjeux de notre époque. Plus largement le fond de mes réflexions a souvent pour but d’ouvrir les possibles pour sortir du fatalisme ou de certaines formes de conformisme qui nous font conserver des pratiques avec lesquelles nous ne sommes pas en accord, qui nous dérangent et/ou qui sont dommageables (pour nous, pour les autres ou pour le reste du vivant).
En ce moment mon sujet d'exploration est celui des 4 saisons. Cela part d'une observation que l'humain (à minima, occidentaux et urbains et qui plus est en entreprise) me semble plutôt s'affranchir des saisons et autres cycles naturels pour vivre et produire toujours au même rythme et croître infiniment. J'aime donc me saisir des saisons comme une source d'inspiration en observant le reste du vivant et comme un narratif qui nous questionne.
