En pleine guerre des Balkans, dans un monastère transformé en asile et déserté en ces temps de conflit, 6 malades sont livrés à eux-mêmes, loin de tout dans un hiver infini et dans une forêt fantomatique. Ils sont inoffensifs et comiques, emmurés dans leur psychose, dans leurs désirs impossibles que la société appelle « folie ». Un psychiatre leur est envoyé, mais sans vivre, sans médicament, sans chauffage, il ne peut pas grand chose pour ramener l’humanité à laquelle ces malheureux ont droit. Jusqu’à ce que l’OTAN largue par erreur des vivres et des vêtements militaires… Au delà d’un semblant de confort et de normalité, l’arrivée de ces cartons transforme les malades, en leur apportant ce qui leur manquait le plus : un collectif, un idéal, un projet politique, en somme : une utopie. Alors seulement l’impensable devient pensable. L’impossible devient possible : se rallier à cette société qui les exclue, à cette Europe déchirée qui les ignore, en lui apportant leur souffle et leur singularité. « Une carte du monde où l’Utopie ne serait pas marquée ne vaudrait pas un regard, car il manquerait le pays où l’Humanité atterrit chaque jour. » nous dit Oscar WILDE…

 

Deux employés modèles, Etienne et Jacques, collègues depuis des années, astreints à des tâches simples et répétitives, entrent en conflit pour une gomme que l'un possède et dont l'autre a besoin. Ce conflit, absurde comme la plupart des conflits, symbole de toutes les luttes de pouvoir, dégénère au point de devenir un affrontement terrible, féroce, sans concession, inexorable. Mourir pour des idées peut être un geste héroïque mais quand celui-ci est dicté par la plus grande bêtise, cela devient dérisoire et grotesque, absurde et hilarant.
Comédie féroce, « Burlingue » va définitivement nous ôter l’envie de travailler.