George Dandin. Et si la véritable héroïne était Angélique?
Le texte subtil de cette farce/comédie ballet de Molière, permet diverses interprétations. Quiproquos, bastonnades et récriminations de maris trompés y côtoient des monologues acérés, d’un esprit caustique et d’une vivacité blessante, empreints d’une actualité déconcertante.
George Dandin, harcelé, s’affiche en victime de ses beaux-parents et de sa femme qui se jouent de lui et le ridiculisent.
Angélique, élevée avec la plus stricte sévérité par ses parents, vendue à George Dandin pour payer leurs dettes, se retrouve prisonnière d’un mari qui ne l’aime pas, ne l’a pas courtisée, ni même rencontrée avant de l’épouser, et ne la comprend pas.
Ses parents, Mr et Mme de Sotenville, petit noble de province, ne sont que des pantins vivants dans une illusion de gloire et de célébrité.
Seule Claudine, la servante désabusée, a les pieds sur terre.
Comédie, farce, drame, tout se mêle avec rythme sur une bande son contemporaine.
Dans cette volière ridicule de réalisme, Angélique tente jouer sa partition de fauvette éprise de légèreté. Osera-t-elle la voie de la liberté ?