Direction | Bernard Le Monnier
Auditorium Claude Debussy, Versailles

Première partie : Don Quichotte à Dulcinée, Maurice Ravel

L’Andalousie est présente dans l’oeuvre de Manuel de Falla dès ses toutes premières compositions pour piano. Dans L’Amour sorcier, le compositeur affirme pleinement sa personnalité musicale et son attachement à cette région du sud de l’Espagne.

Ecrit en 1914-1915 pour la célèbre danseuse de flamenco Pastora Imperio, L’Amour sorcier est, à l’origine, une gitanerie musicale en seize tableaux pour orchestre de chambre et cantaora (chanteuse de flamenco), sur un livret de Gregorio Martínez Sierra. L’oeuvre sera remaniée en 1916 afin d’être exécutée par un orchestre symphonique et une mezzo-soprano, pour finalement devenir un ballet pantomime en 1925.

A ce drame de la jalousie s’associe une comédie gitane narrant la légende d’un amant mort dont le spectre resurgit chaque fois qu’un autre tente de prendre sa place.

Dans une atmosphère de superstition et de sorcellerie, de Falla met en musique de manière vibrante cet argument digne d’une zarzuela (genre théâtral lyrique espagnol qui s’apparente à l’opéracomique français ou au singspiel allemand) déployant des sonorités âpres, nerveuses, des tonalités fantastiques et un sens inné des couleurs orchestrales.