ENTRE QUOTIDIEN, MERVEILLEUX ET PHILOSOPHIQUE, CETTE FRESQUE POPULAIRE, MORDANTE, NOUS OFFRE UN ETAT DES LIEUX SUR LA DURE REALITE D’ETRE FEMME DANS NOS CAMPAGNES FRANÇAISES.
Elles ont le sang chaud les lavandières ; Au lavoir, aucune pudeur n’est possible, aucun masque ne résiste. Pas de demi-teinte, d’aveu voilé, de rodomontade. Tout s’étale, même les non-dits. Elles parlent en Travaillant, de leur ménage, de leurs hommes, des grossesses, voulues ou non, des bruits de Paris, des patrons des patronnes. Au lavoir se faisait et se défaisait la réputation des filles, comme celles des mères. Il y a des gifles et des caresses, et la solidarité devant le malheur qui approche : nous sommes le 2 août 1914.