Opéra-comique en trois actes, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, d’après la pièce éponyme de Molière (1858).
Captation et retransmission assurées par les équipes du CREA-Université Rennes 2.
Le compositeur de Faust adorait les comédies-ballets de Molière. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait eu envie, après Lully et Charpentier, de mettre en musique l’une de ses pièces. De simple comédie, Le Médecin malgré lui se transforme ainsi, grâce à Charles Gounod, en un opéra-comique d’une extrême drôlerie, où la musique rivalise de verve et d’entrain avec une action théâtrale pourtant débridée. Le stratagème qui permet à Martine de se venger de son époux Sganarelle en le faisant passer pour médecin à son insu s’avère un excellent ressort pour la satire. Molière peut ainsi railler ses cibles préférées, les médecins, mais aussi et d’abord la crédulité, et à mots prudemment couverts la religion. Charles Gounod a puisé dans quelques autres pièces, notamment Les Amants magnifiques, des textes qui peuvent se transformer en airs. Mais il ne se livre à aucun pastiche. Ces airs et les ensembles qu’il compose à partir des scènes les plus drôles sonnent dans le langage qui est le sien, celui de l’époque romantique. Le résultat est un véritable bijou d’opéra-comique, qui allait cependant être éclipsé l’année qui suivit sa création, par celle de Faust, le chef-d’œuvre du compositeur. L’Opéra de Rennes a confié à Vincent Tavernier, dont on a pu voir les mises en scène de Monsieur de Pourceaugnac et en janvier dernier des Amants magnifiques, la conception de cette nouvelle production, dans un format ingénieux qui va permettre de la présenter en tournée à travers la Bretagne.
Cet opéra sera également retransmis dans l'auditorium du Frac Bretagne. Réservation conseillée (104 places). Contact : accueil@fracbretagne.fr