Les Grandes Conférences Namuroises : Manuela Cadelli
Les Grandes Conférences Namuroises : Manuela Cadelli Book
Tue Mar 19, 2019 from 08:15 PM to 10:00 PM
2019-03-19 20:15:00 2019-03-19 22:00:00 Europe/Paris Les Grandes Conférences Namuroises : Manuela Cadelli Reservations on : https://www.billetweb.fr/les-grandes-conferences-namuroises-manuela-cadelli -- Née en 1964 à Bruxelles, Manuela Cadelli est licenciée en droit de l’UCL. Assistante en droit à l’UNamur pendant 4 ans, elle s’inscrit en même temps au Barreau de Namur. Nommée juge sept ans plus tard, elle est depuis 2013 la présidente de l’Association Syndicale des Magistrats. Régulièrement sollicitée par la presse écrite et audiovisuelle, elle vient de publier aux Editions Samsa son premier livre « Radicaliser la Justice. Projet pour la démocratie ». La justice : un sport de combat ? Manuela Cadelli abordera au cours de sa conférence la question de la justice contemporaine. Trois éléments seront dès lors mis en avant. D’abord, il convient de rappeler ses fondamentaux. Car la justice est à la fois un besoin humain auquel doit correspondre une éthique ; un service public qui doit être efficace et accessible à tous ; et un pouvoir constitué indépendant, institué comme un contre-pouvoir garant de l’équilibre des institutions et de la pérennité de la démocratie et des libertés publiques. Ensuite, il s’impose de faire le constat des atteintes qui lui sont portées ainsi qu’à la démocratie par le jeu conjugué de l’économisme triomphant – appelé néolibéralisme – et de l’excroissance des exécutifs en Belgique comme ailleurs. Car les impératifs d’efficacité propres à la fois à la financiarisation de toute activité individuelle ou collective, et aux exigences sécuritaires disqualifient désormais le droit, la procédure et la justice en les présentant comme des obstacles à la bonne marche du (nouveau) monde. Enfin il faut rappeler que l’institution doit être un outil et non une fin en soi. Face à l’urgence des défis qui sont lancés à notre société, la justice doit être comprise comme le seul recours institutionnel à la disposition des citoyens.  Il faut donc que la société civile se réapproprie ses fondamentaux, et que les acteurs de justice exigent en son nom leur approfondissement et la généralisation de leurs vertueux effets. Une justice radicalisée doit ainsi être revendiquée, correctement financée pour être efficace, totalement indépendante du pouvoir politique, dégagée en somme de toute hégémonie, et placée véritablement au cœur de la société civile, et à son seul service. Université de Namur, Amphithéâtre Pedro Arrupe, Sentier Thomas UNamur / Service Culture
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Née en 1964 à Bruxelles, Manuela Cadelli est licenciée en droit de l’UCL. Assistante en droit à l’UNamur pendant 4 ans, elle s’inscrit en même temps au Barreau de Namur. Nommée juge sept ans plus tard, elle est depuis 2013 la présidente de l’Association Syndicale des Magistrats. Régulièrement sollicitée par la presse écrite et audiovisuelle, elle vient de publier aux Editions Samsa son premier livre « Radicaliser la Justice. Projet pour la démocratie ».

La justice : un sport de combat ?

Manuela Cadelli abordera au cours de sa conférence la question de la justice contemporaine.

Trois éléments seront dès lors mis en avant.

D’abord, il convient de rappeler ses fondamentaux. Car la justice est à la fois un besoin humain auquel doit correspondre une éthique ; un service public qui doit être efficace et accessible à tous ; et un pouvoir constitué indépendant, institué comme un contre-pouvoir garant de l’équilibre des institutions et de la pérennité de la démocratie et des libertés publiques.

Ensuite, il s’impose de faire le constat des atteintes qui lui sont portées ainsi qu’à la démocratie par le jeu conjugué de l’économisme triomphant – appelé néolibéralisme – et de l’excroissance des exécutifs en Belgique comme ailleurs. Car les impératifs d’efficacité propres à la fois à la financiarisation de toute activité individuelle ou collective, et aux exigences sécuritaires disqualifient désormais le droit, la procédure et la justice en les présentant comme des obstacles à la bonne marche du (nouveau) monde.

Enfin il faut rappeler que l’institution doit être un outil et non une fin en soi. Face à l’urgence des défis qui sont lancés à notre société, la justice doit être comprise comme le seul recours institutionnel à la disposition des citoyens.  Il faut donc que la société civile se réapproprie ses fondamentaux, et que les acteurs de justice exigent en son nom leur approfondissement et la généralisation de leurs vertueux effets. Une justice radicalisée doit ainsi être revendiquée, correctement financée pour être efficace, totalement indépendante du pouvoir politique, dégagée en somme de toute hégémonie, et placée véritablement au cœur de la société civile, et à son seul service.

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UNamur / Service Culture
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