En 1976, le tympan de Michel-Ange Slodtz est déposé et remplacé par une copie du sculpteur André Lavaysse ; à la suite d'une mauvaise coordination des services de l'État, l'œuvre de Slodtz, qui était en mauvais état, fut brisée et envoyée à la décharge publique.
L'hôtel lui-même a été bâti sur des plans de Gabriel sous la direction de Jacques-Germain Soufflot. Les décors intérieurs, d'une grande magnificence, sont l'œuvre de l'architecte Jacques Gondouin, inspiré par Piranèse, et constituent une étape importante dans l'évolution du goût au XVIIIe siècle. Bien que remaniés sous le Second Empire, les grands salons d'apparat et surtout la Galerie dorée conservent encore certains éléments du décor d'origine.
L’hôtel comprend quatre cours intérieures : la cour des Ateliers, la basse-cour, la cour d’Honneur et la cour de l’Intendant, cette dernière recouverte par une spectaculaire verrière de 300 m², conçue par l’architecte britannique Hugh Dutton.
La loggia jouxtant le salon des Amiraux, surnommée le « balcon de l’État », offre une vue imprenable sur la place de la Concorde. C’est depuis cette loggia que le roi Louis-Philippe Ier assiste à l’érection de l’obélisque de Louxor sur la place, en 1836, ou, plus récemment, que les invités du Président de la République François Mitterrand ont pu suivre la parade commémorative du Bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, conçu par Jean-Paul Goude, le 14 juillet 1989.