Chaque jour pendant neuf ans Fernando Oreste Nannetti (1927 - 1994) grave des textes sur les façades de l'hôpital psychiatrique de Volterra (Italie), ou l'est interné.
Les mots tracés dans la pierre à l'aide de la pointe métallique de la boucle de son gilet, pièce de l'uniforme que revêt chaque patient, se déploient sur 70 mètres de longueur dans plusieurs murs de la cour interne de l'hôpital.
Un véritable livre mural à ciel ouvert qui révèle un monde stupéfiant, entre rêve et réalité, science et imaginaire.
Persuadé d'être relié à des présences surnaturelles et cosmiques, Nannetti restitue poétiquement ses échanges avec l'ivers interstellaire, comme avec la terre et ses entrailles.
Après une approche théorique et esthétique, avec la complicité du compositeur, Fausto Ferraiuolo a voulu donner a souffle vital à ce qui peut être perçu comme un cri muet, voire suffoqué dans les murs de l'enfermement.