Dans un monde traversé par les crises, les guerres, violences sociales ou encore catastrophes écologiques, la fête persiste. Elle surgit là où on ne l’attend pas, dans les interstices du quotidien, les mouvements qui secouent l’ordre établi et les territoires en lutte. Et si elle n’était pas seulement une échappatoire, mais une manière de faire face ?
Pour cette dernière Nuit aux Magasins en 2025, nous interrogeons la fête comme espace de résistance, de résilience et de réparation. Après avoir exploré nos pratiques festives contemporaines et la construction de communautés dans les lieux de rassemblement, ce cycle se conclut par une question brûlante : que peut la fête face à ce qui vacille, se désunit, se brise ?
Des clubs devenus refuges en temps de crise aux cortèges dansants qui s’emparent de l’espace public, la fête prend parfois la forme d’un acte politique. Elle s’invite dans les mobilisations, réenchante les luttes, redonne corps à l’élan collectif. Simple soupape, parfois cri de joie ou de rage, elle exprime ce que les mots ne peuvent dire. La fête rassemble, répare et ouvre un espace de lutte inattendu, où les corps pensent autant qu’ils dansent. Mais la fête guérit-elle vraiment ? Ou ne fait-elle que suspendre, temporairement, la violence du réel ?