Comme le laisse deviner le titre de ce concert, emprunté à Boris Vian, celui-ci ne nous invite pas seulement à nous lamenter sur le tragique de la mort; il nous convie aussi à d'explorer, avec Jean Ferrat (Alleluia), les plaisirs d’un enterrement au village, dont l’essentiel se déroule au comptoir du café, les déboires d’une succession surréaliste avec Charles Trenet (L’Héritage infernal), voire, et cela nous touche particulièrement aujourd’hui, les effets bénéfiques d’une bonne épidémie, avec Aristide Bruant (V’là l’choléra qu’arrive).
Bref, il chante avec entrain, mais aussi avec émotion, les mille et une façons de quitter ce monde : en fanfare ou en toute discrétion
Vincent Bouchot et Denis Chouillet interprètent avec délice, délicatesse et dérision un répertoire macabre tout autant que poétique.
Vincent Bouchot débute sa carrière de chanteur professionnel à La Chapelle Royale (direction Philippe Herreweghe), puis dans les principaux ensemble professionnels français, Groupe Vocal de France, Les Jeunes solistes, Akadêmia, etc.
Après une formation approfondie en musique ancienne au Studio Versailles Opéra, avec René Jacobs et Rachel Yakar, il rejoint en 1994 l’Ensemble Clément Janequin (direction Dominique Visse) dont il est aujourd’hui encore membre permanent, avec lequel il a enregistré une dizaine de disques et s’est produit dans le monde entier.
Interprète inlassable de la musique des XXème et XXIème siècles, il crée de nombreuses pièces d’A. Solbiati (Nel Deserto, avec l’ensemble 2e2m), J. Rebotier (Requiem), I. Xenakis, , B. Gillet (La Cantatrice Chauve, Ciels, L’Homme qui n’y comprend rien), Denis Chouillet (De la difficulté qu’il y a à imaginer une cité idéale), G. Pesson (Forever Valley, aux Amandiers de Nanterre), Carcano (Cuore, Opéra Bastille).