Nouvel album !
François Staal signe un album de chanson rock contemporaine, à la croisée de la poésie électrique et de la musique narrative. Ici, le verbe s’inscrit dans des paysages sonores riches et contrastés, souvent tendus, parfois suspendus, où l’organique reste maître : guitares électriques, pianos, cordes, batteries acoustiques, basses profondes. Peu ou pas d’électronique. Pas de formatage.
La structure globale évoque un voyage émotionnel en 11 tableaux, entre introspection, clairvoyance, brûlure intérieure et espoirs lucides. Chaque morceau épouse une dramaturgie propre : certains s’enflamment dans la tension rock ("L’homme perdu", "Les accords interdits"), d’autres glissent en apesanteur ("La nature – Je flotte", "Pour elles"), tandis que quelques-uns bâtissent des arches progressives mêlant l’intime et le grand angle ("Changer le monde", "À genoux").
L’ensemble est produit avec exigence, mais garde une sensibilité brute, volontairement sans effets inutiles. Le chant est au centre — toujours habité, toujours incarné. L’écriture, quant à elle, frappe par sa clarté poétique, sa manière de porter le monde sans jamais le surplomber.