Quand Anya Karinskaya dévoile son intention d’écrire un opéra et qu’on lui fait bien comprendre que les grandes compositrices « ça n’existe pas », une colère d’enfant fait claquer les portes et trembler les murs. Une colère pour en terminer avec l’injustice, les interdits, les injonctions à devenir autre chose que ce qu’Anya veut être : LIBRE. Et puisque c’est comme ça, elle s’enferme dans sa chambre pour faire son opéra toute seule.
La petite fille convoque l’inspiration : les fantômes du passé, son folklore ancestral tout autant que les riffs des guitares électriques de ses idoles contemporaines... Héroïne drôlement absolutiste, Anya donne forme sur le vif à sa première création à la savoureuse liberté de ton. À travers sa révolte créatrice, Anya nous rappelle que les colères d’enfants, loin de n’être que des caprices, sont parfois d’immenses puissances de réinvention.