S'il n'y a "plus de place dans ce monde pour les poètes", à l'inverse il y a bien le monde en Ghérasim Luca, auteur du texte "Ma Gaie Racine Buccale". Sur scène, les interprètes accumulent des vieux Teppaz, des électrophones hors d'âge, des vinyles savamment rayés, qui semblent rejoindre le désir de Luca de réinitialiser la langue à chaque mot...
À l'heure du recyclage et de la récupération, c'est aussi un choix tant éthique qu'humoristique que d'utiliser ces sources sonores non aseptisées.
Intégrer à ce projet artistique un public de « non professionnels » que sont les bénécifiaires des associations Cultures du Coeur et du CADA d'Adoma est une source d'expérimentations enrichissante, de « modifications » et de « déstabilisation » du spectacle actuel.
L'émotion artistique naît plus souvent de la fragilité, de la poésie et de l'enthousiasme des participants que d'un formatage ou calibrage « spectaculaire » qui semble aujourd'hui dépassé.
Avec Guigou Chenevier et Stéphane Keruel
et les associations Cultures du Coeur et le CADA d'Adoma