Abondance de mots, d'abord, des excès de toutes sortes, des délires de toute espèce.
Chez Rabelais, la langue délire. Et c'est un délire terrestre. Le délire se pose d'abord sur la matérialité de la langue même.
On y découvrira entre autre que la jouissance que Rabelais nous propose, la jouissance de parler, de boire, de manger, de pisser, de chier est à l'opposé de la pornographie d'aujourd'hui.
Il s'y recherche un raffinement infini et majestueux à l'instar de la recherche de Gargantua, comment le mieux se torcher le cul.
La langue de Rabelais devient musicalité. Une vessie de porc emplie de poids chiche. Poésie ! Et avec son délire, sont mis en échec tous les interprètes des signes du monde. Rabelais nous libère des intermédiaires qui prétendent nous faire lire le monde, et souvent en tirent leur pouvoir.