Rien que pour vos yeux est une pièce pour héroïne de cinéma.
Elle matérialise les états de corps d’un personnage de film fantasmé à qui il ne resterait que des gestes, comme les ultimes indices visibles d’un récit en cours. Les spectateurs assistent à une fiction dont il ne reste que les postures.
Ici seule l’esthétique induit une histoire dont nous n’aurons jamais les tenants et les aboutissants. Seules demeurent les attitudes physiques, que nous reconnaissons pour leur appartenance plastique à la cinégénie des films de fiction mais qui ne contiennent aucun argument identifiable.
Un ballet minimal entre James Bond sans James Bond, Les Oiseaux sans oiseaux, et La Prisonnière du désert sans désert.