Le répertoire pour violon seul n’est pas infini, mais il regorge de petites pépites comme de pièces devenues connues du grand public. Le but ici était de partir de musiques moins facilement identifiables au premier abord, afin qu’elles n’attirent pas le spectateur trop loin du texte. Les sonates d’Ysaÿe s’imposent de fait assez vite, tout comme de très courts extraits de celles de Bartok. En résonance avec Ysaÿe, des extraits de Nigun d’Ernest Bloch, improvisation yiddish, venant appuyer les soupirs et les respirations du texte parlé. Enfin, Jean-Sébastien Bach, inévitable lorsqu’on parle de violon seul et de spiritualité ou de religion, apparaît d’abord au travers d’une citation d’Ysaÿe puis dans une de ses propres sonates. Il ne s’agit pas ici d’un concert bien sûr (ce sont donc de larges extraits), mais d’un véritable dialogue avec le texte parlé, et avec le comédien lui-même.