Samira Brahmia en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Edith Piaf, la saudade de Cesaria Evora... Elle a, comme ses illustres ainées, une voix dont le grain, la dynamique, la texture, rappelle celles dont on dit qu’elles guérissent l’âme. Samira Brahmia a plus que galvanisé un auditoire en Algérie, elle a compris qu’un nouveau public l’attendait des deux cotés de la Méditerranée. Un signe d’encouragement pour une chanteuse qui revendique son identité plurielle et a l’ambition de bousculer les codes esthétiques pour faire voyager son art hors des territoires assignés. Toute son histoire la porte vers cette multiculturalité.
- 1re partie : Sakîna [ raï, musique arabo-andalouse ]
Le répertoire de Sakîna revisite musiques Sahariennes, Arabo - Andalouses, raï. Le chant de Bouabdellah Khelifi , sa voix âpre liée à la terre d’Oran sa ville natale, développe dans ce duo un potentiel de liberté créative nourri par la danse et les poèmes d' Alexia Traore. Autour de chants spirituels et de danses mystiques, Sakîna va au coeur d’intentions et de matières essentielles à l’humain. L’eau, la vie. Le tissus, la protection. Sakîna relie musique, corps dansant, paroles poétiques et tracé graphique. Echo des chants de Bouabdellah Khelifi, la danse Alexia Traore tisse un langage poétique et abstrait.