1) De quoi s'agit-il ? L'UNION DE LA PENSÉE VIVANTE, DE L'ART

 

1 Concert-Conférence Vendredi soir 

2 Concerts-Ateliers/Conférence le Samedi (3h matin) (3h après-midi)

 

2) Qui sont les intervenants ?

*** Mohammed Taleb : Auteur, conférencier, formateur en Éducation relative à l’Environnement, en philosophie - Intervient aussi sur France Culture

*** Tara qui chante la vie dans ce qu’elle a de plus fragile, de plus puissant et de plus vrai (Dernier album : Résilience)

 

3) Programme :

Vendredi 23 mai soir, 19h : 

Ouverture musicale par Tara dont la voix et les mots touchent à la fois la lucidité et l’élan, la blessure et la beauté. Un souffle d’ouverture pour dire ce qui vacille, ce qui appelle, et ce qui renaît. Une invitation à réenchanter, à relier, à se relever, à s’affirmer libres, phénix et rois.

 

Conférence : Plaidoyer pour une culture générale du réenchantement, du soin, de la militance : 

À l’heure où tant de repères vacillent, il devient vital de retrouver une Culture générale du réenchantement, qui relie savoirs, sagesses et engagements. Ce week-end sera une invitation à penser autrement, à sentir plus finement, à écouter les liens entre l’âme, la nature vivante, le corps et le monde. Loin de tout repli, c’est une traversée où la complexité devient une richesse, et où la mémoire des traditions éclaire notre quête de justice. Il s’agira aussi de convoquer la beauté des idées et la force des symboles, car il n’est pas de transformation du monde sans une transformation de notre regard sur le monde.

 

 

Samedi 24 mai

Pour chacun de ces ateliers du samedi nous avons pensé l’ouverture musicale aux côtés de Tara comme un espace d’écoute, de mémoire et de présence afin de retrouver le fil, fragile mais tenace, de l’espérance, et entrer dans l’art de guérir comme une re-connexion au mystère de ce qui nous relie. Des surprises musicales en lien avec les sujets abordés.

 

*** Matin 9h30 :

Introduction à l’unité et à la diversité de l'Art de guérir : les contributions des Médecines traditionnelles à l’écohumanisme médical

Il est des gestes de soin qui relèvent d’une sagesse millénaire, des paroles de guérison qui portent en elles la mémoire des peuples et le souffle du monde. Loin de la mécanique froide d’une médecine devenue gestionnaire, les Médecines traditionnelles - de l’Orient à l’Afrique, des Andes aux steppes, des îles aux forêts - rappellent que guérir, c’est d’abord rétablir l’harmonie, soigner l’âme et le lien. Elles proposent une vision écohumaniste du soin, où le corps n’est jamais séparé de la terre, ni la souffrance détachée de l’histoire. À travers elles, s’esquisse une réconciliation : celle de l’unité du vivant et de la diversité des cultures de la guérison.

 

*** Après-midi 14h :

Écopsychologie : une philosophie de l’Âme singulière, de l’Âme du monde, de la Nature vivante et de la Justice globale

Dans un monde qui mutile le lien entre l’humain et la Terre, l’écopsychologie ouvre un chemin de retrouvailles intérieures et collectives. Elle parle le langage des racines et des étoiles, tisse l’écoute de l’âme singulière à celle de l’Âme du monde. En elle résonnent les voix de la Nature vivante et blessée, celles des peuples dépossédés, celles des traditions oubliées. Cette approche philosophique et thérapeutique invite à guérir en nous ce qui a été dévasté autour de nous - et à œuvrer, par le soin des paysages intérieurs et extérieurs, à la justice globale et à la dignité du vivant.

 

 

Dimanche 25 mai

Pour chacun de ces ateliers du dimanche nous avons pensé la programmation musicale en lien lien avec les sujets abordés. Des chants pour ouvrir un espace de mémoire et de courage, là où l’Âme du monde continue de murmurer à travers les blessures de l’histoire. Une manière simple de dire qu’au cœur du chaos, il reste des voix, des gestes et des chants pour nommer la beauté, réveiller l’espérance, et rappeler ce qui a été nié.

 

*** Matin 9h30 :

L’Âme du monde face au chaos et à la peur : éclairages philosophiques et spirituels pour une politique du sens et de l’espérance

Quand l’histoire se fait vertige et que la peur envahit les seuils de nos vies, il devient vital de réinterroger le sens, de réveiller les ressources enfouies de l’espérance. Face au chaos, il ne s’agit pas de fuir, mais de s’orienter autrement - en puisant dans les sagesses philosophiques et spirituelles qui ont su, à travers les siècles, nommer la beauté dans la nuit, la lumière dans l’effondrement. L’Âme du monde, telle une mémoire invisible et résistante, nous appelle à une politique du cœur et de l’intelligence, à une espérance non naïve mais courageuse, active, enracinée dans l’amour du monde, de ses peuples et de la Nature vivante.

 

*** Après-midi 14h :

Le massacre des sorcières et l’assassinat de l’Anima mundi : actes de naissance de la civilisation capitaliste

Au commencement de l’ère capitaliste, il y eut un double crime : d’une part, l’extermination des femmes guérisseuses, sages-femmes, herboristes — ces "sorcières" que l’on brûlait pour avoir gardé mémoire d’un monde vivant – ou simplement de femmes innocentes et boucs-émissaires de la folie inquisitoriale et de la peur sociale, et, d’autre part, le meurtre symbolique de l’Anima mundi, l’Âme du monde, principe cosmique d’interconnexion et de sacralité du vivant. Ce fut une guerre contre la Terre, contre les femmes, contre les savoirs populaires et les communs. Comprendre cet acte fondateur, c’est éclairer les origines occultées de la modernité capitaliste occidentale, et pressentir qu’un autre monde ne naîtra qu’en réhabilitant ce qui fut nié : la Terre comme sujet, le soin comme savoir, l’esprit comme lien.