Les Abîmés retrace le destin de deux frères, P’tit Lu et Ludo, en proie à la
violence de leur père. Avec justesse, l’autrice Catherine Verlaguet raconte l’autorité, la peur, l’amour toxique et l’impuissance de la mère. La metteuse
en scène Bénédicte Guichardon évoque l’enchevêtrement des sentiments,
l’ambivalence affective, les liens puissants de la fratrie, tout en se plaçant à hauteur d’enfant et en rendant cette complexité accessible.
À travers ce triptyque, les plus innocents comprennent que quelque chose ne va pas à la maison, les plus avertis ne comprennent que trop bien de quoi il s’agit. En évoquant la transmission et les rencontres qui nous réparent, l’autrice ouvre vers des univers inattendus : la découverte de la couture pour P’tit Lu et du piano pour Ludo. Une écriture de l’intime, franche et engagée, allégée avec malice et humour : un texte porteur d’espoir.
La Trilogie Les Abîmés est une épopée d’1h30 qui se dévore comme une série dont chaque épisode a son début et sa fin.