Être biographe, ce n’est pas seulement écouter une histoire. C’est accueillir une parole intime, une mémoire affective, parfois même une charge émotionnelle forte ou traumatique.

 

Lorsque le récit de vie touche à des zones sensibles — deuils, blessures d’enfance, silences familiaux, violences —, le biographe devient témoin actif de l’humanité de l’autre. Il s’expose à des phénomènes complexes (transferts, projections, résonances personnelles), et se situe parfois à la frontière floue entre narration et thérapie.

 

Ce travail d’accompagnement nécessite un espace de recul, d’analyse, et de soutien professionnel.

 

Pensé à mi-chemin entre la supervision, le groupe de pairs et l'analyse de pratique, cet espace de soutien repose sur une posture d’écoute, de non-jugement, et de mise en conscience, et vise à :

 

• Offrir un cadre sécurisant d’accueil et de verbalisation du vécu professionnel, en lien avec la relation biographe–narrateur
• Identifier et comprendre les dynamiques relationnelles et leurs enjeux
• Favoriser l’expression et l’accueil des différences de points de vue dans la mise en œuvre de l’accompagnement biographique
• Permettre une prise de recul pour mieux comprendre ses modes d’intervention
• Travailler la posture professionnelle éthique, notamment en cas de glissement vers des zones thérapeutiques
• Explorer de nouvelles options d’accompagnement
• Préserver l’alignement personnel dans sa pratique