« À la maison ! C’est moi qui commande », le ton est donné, on ne s’amuse pas chez Lunardo, l’un des rustres ; les femmes sont censées rester au foyer, pas question d’aller s’encanailler au Carnaval de Venise.
Écrite en 1760, la comédie de Carlo Goldoni n’a jamais été jouée à la Comédie- Française, éclipsée peut-être par la célèbre Trilogie de la villégiature.
Satire de la bourgeoisie commerçante vénitienne, incarnée par des hommes aussi bornés, râleurs qu’intolérants et dont la méfiance à l’égard de la gent féminine confine à l’absurde, Les Rustres illustrent parfaitement le théâtre de Goldoni, un « théâtre de la vie qui [a] un contenu vrai, des personnages observés de la réalité, une expression naturelle ».
Soirée au profit de la Maison des Parents de l'Hôpital Foch.