« Propre à rien ! » 

 

D'après La Cerisaie de Tchekhov
Traduction F. Morvan et A. Markowicz

 

C'est une fête. Il y a 10 personnes reliées d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin à une magnifique propriété : La Cerisaie. Certain.es habitent là, d'autres reviennent, parfois de loin. Ils se sont rassemblés pour un moment important : La cerisaie doit être vendue aux enchères, pour dettes ! Faut il agir pour sauver la propriété, ne pas agir, laisser les choses advenir... que faire ? 

 

Anton Tchekhov, influencé entre autre par le vaudeville français, a sous titré sa dernière pièce La Cerisaie (1904) comédie ; pourtant Constantin Stanisvlaski, premier metteur en scène de cette pièce, l'a montée comme un drame. C'est dans cet écart de genre théâtral que se tracent les axes pédagogiques de notre atelier d'interprétation et de jeu choral : il y a des « clowns », des entrées et des sorties rapides, du mobilier et de la vaisselle cassée, des situations burlesques, des ruptures et changements nets de jeux... mais il y a aussi des sentiments forts, des résonances intimes et des non-dits, des suspensions et des temps immobiles. 

 

Il ne s'agit pas de monter La Cerisaie mais d'en extraire l'essence en s'appuyant sur une des situations centrales de la pièce : la fête du 3ème acte. Cette situation apporte l'énergie fondatrice de notre « choralité tchekhovienne » qui se veut ludique, vive et joyeuse. Partant des rôles écrits par Tchekhov les élèves ont composés leur personnage en cherchant non les sentiments ou émotions mais ce qui anime concrètement l'instant présent des situations de jeux et des interactions. Cela dans un décor où il faut toujours être présent, vivant... sur le qui-vive ! L'état de jeu permanent est central dans ce travail d'interprétation et nous avons cherché à tester le plus possible les ressorts de la comédie.

 

avec : Faustine BOUTET, Tess CARRALERO, Théo COLLIGNON, Prune DEULCEUX, Samuel KEROAS, Ivan KORDEK, Élia LE CORRE, Edmond MOREAU, Mélia TRAVERT, Arnaud TRUILLET 

 

Atelier dirigé par Alain Meneust