« Il était une fois, mais une seule fois ou plusieurs fois ou c’est tout le temps, ça se répète, tout le temps ça se répète ». Ainsi commence Trois Contes et quelques, entre ritournelle enfantine et ressassement de nos travers humains. Les contes sont auscultés à la lumière d’aujourd’hui, dévoilant ce qu’ils taisent, déforment ou dissimulent. Sur une pelouse verte émeraude, faussement féerique, surgissent des figures familières :
« Peau d’huile », « Lou » ou « Serial Lover », versions décalées de récits bien connus, démasqués dans leur violence sous-jacente. Perrault veille, impassible, en costume d’époque et regard distant. Pendant que les récits dérapent, deux comédiens enchaînent travestissements, prises de parole directes et clins d’œil aux réseaux sociaux. Le #MeToo s’invite dans la forêt des contes, révélant d’autres ogres, d’autres sortilèges. Avec une malice féroce et une précision redoutable, le groupe Merci signe une pièce tragico-comique où l’humour mord autant qu’il éclaire. Une réjouissante opération vérité sur nos imaginaires partagés.

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Le livre « Trois contes et quelques » d’Emmanuel Adely va être publié sous peu aux éditions Vroum.