1. Valeurs : elles semblent avoir évolué à la faveur du confinement, quelle lecture en font-ils dans leur pratique de psychanalystes, quel regard philosophique, historique ? Quel impact pour les "surdoués" qu'on dit particulièrement sensibles à certaines valeurs, et pour "les autres" ?
2. Engagement : on entend ici et là l'idée d'une prise de conscience, de la nécessité de changer l'ordre des priorités dans notre rapport au monde, au travail, à l'autre, avec plus d'attention à l'essentiel, aux plus faibles, etc. Qu'en sera-t-il de la mise en œuvre d'un engagement réel, au-delà des belles paroles confinées ? Comment, notamment, accompagner les "surdoués" jeunes et moins jeunes, sans doute parmi les plus à même de réaliser ce fameux "pas de côté" susceptible de proposer un regard différent sur ce que peut être notre avenir, ni tragédie, ni comédie, forcément épique et complexe ?
3. Déconfinement : Qu'en sera-t-il du "jour d'après" ? Dans quel monde entrons-nous et, dans l'hypothèse où nous entrerions dans un processus long de transformation profonde de notre société, comment aider chacun, dont nos jeunes et moins jeunes "surdoués" à y prendre leur part ?

C'est au bout du compte, loin des idéologies et des certitudes dogmatiques, à une réflexion politique, dans le sens le plus noble du terme, que nous invitent Carlos Tinoco et Sandrine Gianola.

Intervenants : 
Carlos Tinoco : agrégé de philosophie, psychanalyste, essayiste.
Sandrine Gianola : psychanalyste, comédienne et musicienne.

Tous deux ont notamment écrit, avec Philippe Blasco, « Les surdoués et les autres » (J.C. Latès, 2018)