Une exposition organisée dans le cadre de L’Atelier de Recherche et de Création « Territoire composite », dispositif pédagogique transversal d’art in progress initié en 2022 par l’ésadhar, École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (option Art mention Environnements et Situations Publiques au Havre et option Art à Rouen), et l’école des Beaux-Arts de Marseille, un établissement Campus art Méditerranée (atelier Espaces [&] Publics et Territoire composite), en collaboration avec l’ENSM, École Nationale Supérieure Maritime.
Avec les étudiant·es de l’école des Beaux-Arts de Marseille et de l’ésadhar,
École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen
Avec les enseignant·es coordinateur·rices Frédéric Frédout, Ronan Kerdreux,
Marion Serre (école des Beaux-Arts de Marseille), Helen Evans et Heiko
Présentation du projet :
Des rives océaniques et fluviales qui bercent les villes du Havre et de Rouen
aux rives méditerranéennes qui longent le littoral marseillais, plusieurs lieux
et communautés se rencontrent et se découvrent depuis trois ans.
L’Atelier de Recherche et de Création « Territoire composite», initié en 2022
par l’ésadhar, École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen, et l’école des
Beaux-Arts de Marseille, a donné vie à un dispositif expérimental au long cours
où l’acte pédagogique vient se confondre avec l’acte créatif et vice-versa.
L’ambition de ce projet inter-école est de provoquer un dialogue entre
étudiant·es, artistes et professionnel·les issu·es de divers champs de la
société, afin que puissent advenir une confrontation et une superposition entre
les trois territoires sur lesquels ces établissements sont implantés. Ce travail
se traduit par une constellation d’actions, de rencontres, de gestes, de
matières et de situations expérimentées par les participant·es directement sur
le terrain ou à distance au moyen d’envois postaux et numériques.
Cette initiative trouve son origine dans l’envie de décloisonner les disciplines
et leurs outils respectifs afin d’emprunter de nouveaux chemins de transmission et susciter une émulation salutaire. Comment les options enseignées à l’ésadhar et à l’école des Beaux-Arts de Marseille, peuvent-elles mettre en commun leurs approches et pluraliser leurs aspirations ?
Au fur et à mesure des déplacements in situ et des moments de partage,
de nombreuses autres questions poétiques et épistémologiques sont venues
s’ajouter au postulat initial : Que signifie pour un·e artiste “investir
un territoire” ? Quelle légitimité a-t-il pour y oeuvrer et pour le raconter ?
Comment perméabiliser les dynamiques et les relations qui s’y déploient ?
Quel régime d’attention porter et quelles errances poursuivre ?
Comment exprimer et transmettre, à la fois matériellement et conceptuellement, les expériences vécues ?
De cette mise en partage, des territoires ont commencé à s’esquisser les
contours d’une nouvelle région à l’horizon des imaginaires partagés par cette
communauté mouvante et disséminée : “composite” est donc son nom et à la fois sa nature.
La force de cette nouvelle région réside dans la création d’alliances et de
connexions formelles, à la fois entre les corps et entre les environnements.
Et pour ce faire, il n’y a pas de méthodologie préétablie. C’est l’art
expérimental de pointer l’intuition, la solidifier et la mettre en danger qui se
joue dans cet Atelier de Recherche et de Création unique en son genre.
Texte par Licia Demuro, Curatrice et critique d’art
Du 17 au 24 octobre 2025, venez découvrir cette exposition.
Attention : limité à 20 places pour chaque session
Informations pratiques : il n'y a pas de possibilité de stationner dans le parking attenant à l’ENSM.