Dédiée à Cléopâtre VII, dernière reine d’Egypte et incarnation de la fin de la dynastie ptolémaïque, l’exposition Le Mystère Cléopâtre explore la vie et l’héritage de cette figure légendaire, associant passion et mort, volupté et cruauté, richesse et guerre, politique et féminisme.
Peintures, sculptures, estampes, manuscrits, bijoux, monnaies et trésors archéologiques, environ 250 œuvres et objets d’art issus du Louvre, de la BNF, du château de Versailles, d’autres musées de France et d’ailleurs, nous invitent à percer cette renommée aux multiples facettes qui habitent nos imaginaires. Car, si les auteurs arabes soulignent les qualités intellectuelles et le rôle de cheffe d’État de Cléopâtre, on doit aux écrivains romains d’avoir fondé sa légende noire, en accord avec la propagande augustéenne, qui la dépeint sous les traits d’un fatale monstrum (Horace), incarnant la luxure et la menace étrangère pour un pouvoir romain misogyne. Rendue cependant immortelle par son suicide héroïque en 30 avant J.-C., Cléopâtre inspire depuis l’Antiquité artistes et écrivains. Le cinéma, avec des stars comme Elizabeth Taylor, la transforme en icône glamour.
Devenue un mythe, souvent éloigné de la réalité, sans cesse réinventé, Cléopâtre reflète les combats et les rêves de chaque époque, et transcende l’histoire pour faire de son image une figure éternelle.
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