Visite guidée « Rodin, l’exposition du centenaire » Grand-palais
Visite guidée « Rodin, l’exposition du centenaire » Grand-palais Book
Sat Apr 29, 2017 to Sat Jun 10, 2017
2017-04-29 13:15:00 2017-06-10 13:15:00 Europe/Paris Visite guidée « Rodin, l’exposition du centenaire » Grand-palais Reservations on : https://www.billetweb.fr/visite-guidee-rodin-l-exposition-du-centenaire-grand-palais -- EXCEPTIONNELLE, l’exposition met en évidence l’univers créatif de Rodin, les mutations du regard qu’il a engendrées, ses rapports avec le public et la manière dont les sculpteurs se sont approprié son esthétique. Riche de plus de 200 œuvres du maître, elle comprend aussi sculptures et dessins deBourdelle,Brancusi,Picasso,Matisse,Giacometti,Beuys,Baselitz,Gormley… elle renouvelle le regard porté sur ce géant. Auguste Rodin (1840-1917), comme Monet, connaît une célébrité mondiale. Nombreux furent les artistes à se mesurer à son génie créateur, s’en inspirant ou en prenant le contre-pied. Rodin explore toutes les facettes de son art : de l’assemblageà lafigure partielleen passant par lecollage, pratiques reprises par Matisse et Picasso. Son usage dudessindevance les grands expressionnistes germaniques, son rapport à laphotographieannonceBrancusiouMoore. RODIN, LA FORCE DE L’EXPRESSION À partir des années 1880, Rodin est salué comme celui qui a rendu vie la sculpture : «de conventionnelle, la sculpture s’est faite expressive». Le corps fournit le vocabulaire des passions humaines, un expressionnisme rodinien s’impose. C’est aussi la période des « dessins noirs » – peu connus, peu vus – qui nourrissent l’univers dela Porte de l’Enfer. Les collectionneurs prennent sa défense. Lui-même sait jouer de tous les moyens pour construire sa carrière : collectionneurs, presse, expositions, dans un Paris où le marché de l’art est en pleine expansion. Les jeunes sculpteurs commeBourdelle,Lehmbruck,Gaudier-Brzeska,Brancusi, ont tous connu leur période rodinienne. RODIN EXPÉRIMENTATEUR L’exposition que Rodin organise, en marge de l’Exposition universelle de 1900, le place au premier plan de la scène artistique. Il y dévoile un aspect méconnu de son travail à travers des séries d’œuvres en plâtre – son matériau de prédilection : matière immaculée faite pour cet art de la lumière et de l’espace. Son exposition révèle un processus de réinvention permanente, fondamentalement expérimental. L’artiste assemble parfois des éléments incongrus, procède par répétition, fragmente les formes, repense l’insertion dans l’espace. Le succès implique une multiplication des versions, toutes différentes, le sculpteur faisant évoluer sa pensée à chaque étape. Bourdelle, Matisse, Brancusi ou Picasso ancrent leurs premiers travaux dans sa pratique. En 1902, il expose à Prague une importante série dedessins, partiellement reconstituée au Grand Palais. Cette production, indépendante de la sculpture, bouleverse par la liberté et la modernité de cette nouvelle expression. À partir des années 1880, Rodin exploite laphotographie. Les tirages retouchés deviennent des œuvres d’art et sont utilisés et intégrés au processus créatif. Après 1945, Henry Moore portera à son acmé cet usage de la photographie. RODIN : L’ONDE DE CHOC Après 1945, on découvre de nombreux aspects inconnus de son travail : assemblages de figures de plâtre et de vases antiques, mouvements de danse, moulage de la robe de chambre de Balzac sont autant de choc pour le public comme pour les avant-gardes. Les assemblages dePicasso, les acrobates deMax Beckmannou les œuvres en feutre deBeuysen sont l’écho. Les collectionneurs lèguent de nombreux ensembles aux musées :musée Rodin de Philadelphie, Metropolitan Museum de New York, National Gallery de Washington, Ny Carlsberg Glyptothek de Copenhague, musée d’art occidental de Tokyo… Une salle évoque l’univers d’un collectionneur d’aujourd’hui, dans laquelle les œuvres de Rodin se mêlent à celles de ses contemporains. Cette sensibilité expressive et lyrique apparaît dans des œuvres ou des mouvements qui partagent le rejet de la géométrie et de l’idéalisme, la revendication d’une approche libertaire et antirationaliste. Cette sensibilité oppose la spontanéité au concept et affirme le poids de la matérialité (Germaine Richier,Alberto Giacometti,Willem De Kooning). On y trouve de l’excès, dans le drame (Markus Lüpetz) comme dans le versant jubilatoire (Barry Flanagan) : violence et débordement, esprit ludique ou métamorphose. Grand Palais, Avenue du Général Eisenhower, Paris, France Michel Lhéritier EI
Timezone :
EXCEPTIONNELLE, l’exposition met en évidence l’univers créatif de Rodin, les mutations du regard qu’il a engendrées, ses rapports avec le public et la manière dont les sculpteurs se sont approprié son esthétique. Riche de plus de 200 œuvres du maître, elle comprend aussi sculptures et dessins deBourdelleBrancusiPicassoMatisse,GiacomettiBeuysBaselitzGormley… elle renouvelle le regard porté sur ce géant. Auguste Rodin (1840-1917), comme Monet, connaît une célébrité mondiale. Nombreux furent les artistes à se mesurer à son génie créateur, s’en inspirant ou en prenant le contre-pied. Rodin explore toutes les facettes de son art : de l’assemblage à la figure partielle en passant par le collage, pratiques reprises par Matisse et Picasso. Son usage du dessindevance les grands expressionnistes germaniques, son rapport à laphotographie annonce Brancusi ou Moore.
 
 RODIN, LA FORCE DE L’EXPRESSION
À partir des années 1880, Rodin est salué comme celui qui a rendu vie la sculpture : «de conventionnelle, la sculpture s’est faite expressive ». Le corps fournit le vocabulaire des passions humaines, un expressionnisme rodinien s’impose. C’est aussi la période des « dessins noirs » – peu connus, peu vus – qui nourrissent l’univers de la Porte de l’Enfer. Les collectionneurs prennent sa défense. Lui-même sait jouer de tous les moyens pour construire sa carrière : collectionneurs, presse, expositions, dans un Paris où le marché de l’art est en pleine expansion. Les jeunes sculpteurs commeBourdelleLehmbruckGaudier-BrzeskaBrancusi, ont tous connu leur période rodinienne.
 
 RODIN EXPÉRIMENTATEUR
L’exposition que Rodin organise, en marge de l’Exposition universelle de 1900, le place au premier plan de la scène artistique. Il y dévoile un aspect méconnu de son travail à travers des séries d’œuvres en plâtre – son matériau de prédilection : matière immaculée faite pour cet art de la lumière et de l’espace. Son exposition révèle un processus de réinvention permanente, fondamentalement expérimental. L’artiste assemble parfois des éléments incongrus, procède par répétition, fragmente les formes, repense l’insertion dans l’espace. Le succès implique une multiplication des versions, toutes différentes, le sculpteur faisant évoluer sa pensée à chaque étape. Bourdelle, Matisse, Brancusi ou Picasso ancrent leurs premiers travaux dans sa pratique. En 1902, il expose à Prague une importante série de dessins, partiellement reconstituée au Grand Palais. Cette production, indépendante de la sculpture, bouleverse par la liberté et la modernité de cette nouvelle expression. À partir des années 1880, Rodin exploite la photographie. Les tirages retouchés deviennent des œuvres d’art et sont utilisés et intégrés au processus créatif. Après 1945, Henry Moore portera à son acmé cet usage de la photographie.
 
 RODIN : L’ONDE DE CHOC
Après 1945, on découvre de nombreux aspects inconnus de son travail : assemblages de figures de plâtre et de vases antiques, mouvements de danse, moulage de la robe de chambre de Balzac sont autant de choc pour le public comme pour les avant-gardes. Les assemblages de Picasso, les acrobates de Max Beckmann ou les œuvres en feutre de Beuys en sont l’écho. Les collectionneurs lèguent de nombreux ensembles aux musées : musée Rodin de Philadelphie, Metropolitan Museum de New York, National Gallery de Washington, Ny Carlsberg Glyptothek de Copenhague, musée d’art occidental de Tokyo… Une salle évoque l’univers d’un collectionneur d’aujourd’hui, dans laquelle les œuvres de Rodin se mêlent à celles de ses contemporains. Cette sensibilité expressive et lyrique apparaît dans des œuvres ou des mouvements qui partagent le rejet de la géométrie et de l’idéalisme, la revendication d’une approche libertaire et antirationaliste. Cette sensibilité oppose la spontanéité au concept et affirme le poids de la matérialité (Germaine RichierAlberto GiacomettiWillem De Kooning). On y trouve de l’excès, dans le drame (Markus Lüpetz) comme dans le versant jubilatoire (Barry Flanagan) : violence et débordement, esprit ludique ou métamorphose.
Read more
Organizer
Michel Lhéritier EI
27 passage Dubail, 75010, Paris, France