À la rencontre de l'Azile

Pourriez-vous présenter l’Azile, en quelques mots ?
L'Azile est une association qui existe depuis les années 2000. A la base, c’est un café théâtre où nous proposions de la comédie et du théâtre. Au fil du temps, on s'est rendu compte qu'il y avait une grosse demande au niveau de la musique. Nous nous sommes spécialisés en scène de blues, que nous avons ajouté à notre programmation. L’association compte cinquante bénévoles et deux salariés.
Vous êtes une association, qu’est-ce qui a justifié ce choix ?
Au départ, le fondateur de l’Azile proposait des spectacles pour des jeunes en difficulté. Il avait une troupe de son côté et il intervenait dans des asiles, d'où le nom de L'Azile, mais aussi dans des prisons, dans des écoles, puis avec des élèves en difficulté. Les spectacles tournaient autour du bien manger, du bien savoir. Il a décidé de créer sa propre salle à la base pour jouer son spectacle pour ces jeunes en difficulté. De fil en aiguille, des bénévoles sont venus et ont voulu assister aux représentations. Nous avons gardé ce principe du fondateur, bien que nous n'ayons plus de président ou de directeur. Nous sommes un conseil d’administration de huit bénévoles qui co-dirigent le lieu. On adore ce principe et les spectateurs sont attachés au fait que ce soit associatif.
Quelle est votre méthodologie de programmation, pour garder à la fois votre identité et attirer différents publics ?
Vu que nous avons à la fois du théâtre et du blues, sachant qu’un de nos bénévoles tient une radio connue dans le genre. Au début, il a eu un grand réseau à nous communiquer. Ensuite, nous avons un premier comité de programmation dédié à la musique. Le deuxième comité concerne les théâtres. Ici, cinq à six bénévoles vont à Avignon sur trois jours et vont voir une soixantaine de spectacles, voire plus, afin de proposer une programmation correspondant à notre identité.
Le Festival d’Avignon doit être extrêmement intéressant pour votre réseau !
C’est ça. Rappelons aussi que nous sommes une scène “tremplin”, que ce soit pour le blues ou pour le théâtre, même si nous avons quelques pointures, surtout sur le blues : parfois, nous avons des artistes qui viennent de partout dans le monde. On est toujours à la recherche de nouveaux talents, qui commencent à se lancer. Camille Cottin est venue à l’Azile au début de sa carrière, on sait où elle en est aujourd'hui !
Vu que vous avez deux branches très distinctes, comment réussissez-vous à créer une cohésion entre vos publics et vos propositions artistiques ?
Sachant nos origines, nos premiers spectateurs étaient convaincus par tout le volet comédie. Le blues est un domaine particulier de la musique qui plaît à une certaine génération. Cette génération, venant déjà à l’Azile, a pu s'engager aussi dans le volet blues. Par la renommée progressive du lieu, de la réputation de certains artistes, nous nous sommes développés et la demande de cette musique dans le territoire rochelais et charentais a augmenté. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de communiquer autour du blues, les publics suivent rapidement.
Par conséquent, votre public est-il plutôt local ou régional ?
Tout dépend de si on parle du théâtre ou du blues. Pour le théâtre et les comédies, c’est plutôt un public local, venant de la Communauté de Communes de La Rochelle. Pour le blues, le public est beaucoup plus large et dépend vraiment de la programmation. De manière générale, je dirais que notre public est principalement rochelais, avec également des publics venant de tout le territoire.
Avec des publics plus récurrents, j’imagine ?
Effectivement, on a des habitués qui sont là dès neuf heures, à l’ouverture de la billetterie (rires) ! Certaines personnes nous font confiance aveuglément car ils savent que de toute façon, ce sera du blues, que ce soit une découverte ou non. Pour le théâtre, c’est pareil, beaucoup sont là pour découvrir de nouvelles choses.
De quelle manière ciblez-vous ces publics ?
En tant qu’association, nous n’avons pas de grand budget de communication. Nous utilisons les réseaux plus classiques, comme les réseaux sociaux. On fait encore du programme papier car certaines personnes sont encore très attachées aux dépliants que nos bénévoles distribuent à La Rochelle et aux alentours. Pour ce qui est de Billetweb, on utilise surtout le CRM lorsqu'on fait notre assemblée générale. C’est une manière de comprendre les typologies, d'où viennent nos acheteurs, de quel département, ainsi que la tranche d’âge, qui commence à rajeunir. Concernant Billetweb, nous utilisons surtout l’outil billetterie, en essayant de mettre bien en avant cette dernière. On a sorti un nouveau site internet il y a deux ans. Nous avons pu intégrer directement Billetweb dans notre page, ce qui évite de nombreux renvois à d’autres pages. En tant qu’association, bénéficier de la gratuité sur les tarifs gratuits est extrêmement soulageant.
Qu’est-ce qui a poussé ce choix d’utilisation de Billetweb ?
On a pris très tardivement le pli de faire de la billetterie en ligne, sachant qu’un grand nombre de nos bénévoles étaient attachés au format physique de la billetterie. Au début, nous travaillions avec un concurrent, notamment pour l’accompagnement et les formations. Nous souhaitions ensuite travailler avec une plateforme qui propose une gratuité pour les billets gratuits. Nous faisons désormais nous-mêmes les formations, et le service nous convient très bien.
Quels sont les outils que vous privilégiez chez Billetweb ?
Il faut savoir qu’à l’Azile, nous avons beaucoup de tarifs différents, en essayant d’être accessibles au plus grand nombre. Nous avons un système d’adhésion étant donné qu'on est une association, mais aussi un système d’abonnements. Nous proposons un package, à la quatrième place achetée, la cinquième est offerte, pour le blues et le théâtre, ou pour juste le théâtre. Ensuite, nous avons tous les tarifs plus habituels, dont certains chez des distributeurs que nous importons par la suite chez Billetweb.
Comment avez-vous programmé le système d’adhésion ? Également, vous avez mis en place une campagne de dons via Billetweb.
Nous avons tout simplement créé un code abonné. Chaque personne qui prend sa carte d’adhésion à 11 € reçoit un code qui lui permet d’obtenir des tarifs préférentiels dits “adhérents”.
Concernant la campagne de dons, en tant qu’association, on reçoit des dons toute l’année. Post COVID, nous avons fait une grosse campagne de demandes de dons auprès de nos spectateurs. Avec Billetweb, nous avons ajouté une ligne dans notre billetterie qui permet aux spectateurs de faire des dons occasionnels, ce qui nous permet d’arrêter le papier. Beaucoup de personnes continuent les dons en physique, il ne me reste qu’à entrer le montant sur Billetweb et les informations nécessaires pour faire les Cerfa.


