« C’est par des moyens musicaux que j’ai voulu tout exprimer » : c’est en ces termes que Gustav Mahler présente, à l’aube du XXe siècle, sa cinquième Symphonie, la première d’un triptyque libéré de textes et donc purement instrumental. Entamée en 1901 peu de temps après un grave problème de santé, cette œuvre foisonnante mais rigoureusement architecturée que Mahler compare à une « cathédrale gothique », est achevée dans l’élan de sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse, Alma Schindler. Pourtant dépourvue de notion de programme, elle symboliserait ainsi une trajectoire intérieure, de l’obscurité vers la lumière, depuis la tragique Marche funèbre du premier mouvement jusqu’au virtuose et tourbillonnant finale en ré majeur.
Gustav Mahler, Symphonie no 5 en do dièse mineur
Orchestre Sorbonne Université
Nicolas Agullo, direction