MY CONCUBINE
C'est à Londres que commence l'histoire du groupe parisien MY Concubine. Eric Falce, avocat défroqué, auteur compositeur et créateur du groupe y retrouve Pascale Kendall avec qui quelques années plus tôt il a réalisé des maquettes de chansons. Pascale est alors mariée au producteur Paul Kendall (Wire, Nick Cave, Depeche Mode) qui leur propose de finaliser ces titres dans les studios de Mute Records. Formidable opportunité à laquelle on ne dit pas non. Un album de neuf titres est réalisé mais non commercialisé. Toutefois la radio naissante Le Mouv repère un des titres de l'album, « Trois petits singes » lequel entre en playlist avec une forte rotation. Les CD déposés en magasin à Paris partent comme des petits pains. Le premier album officiel « La tangente » sort en distribution sur Nocturne en 2005. Onze titres dont l'un « Les numéros de beaux salauds » connaitra un beau succès médiatique. Par la suite, la rencontre avec le producteur réalisateur Yann Arnaud (Air, Stephane Eicher, Alex Beaupain, Jeanne Cheral...) va marquer le début d'une fructueuse collaboration. L'album « Les belles manières » sort en 2007 ( le dernier avec Pascale Kendall). Une nouvelle voix féminine : Lizzy Ling arrive pour « Une chaise pour Ted» en 2011 et sur « Quelqu'un dans mon genre » avant dernier album sorti en 2018. En 2011 pour l'enregistrement de l'album « Une chaise pour Ted» Yann Arnaud présente à Eric Falce le batteur Loic Maurin (M83,Arman Melies, Sammy Decoster...) et le bassiste Mathieu Denis(Lily Wood and the Pricks, Pauline Croze, Charlelie Couture...).Ces nouvelles rencontres seront décisive pour le son de MY Concubine. Depuis cet album, ils sont le pilier rythmique du groupe et lui donnent sa dynamique sensuelle et inventive sur laquelle peuvent reposer des ambiances sonores très filmiques. MY Concubine est adoubé en 2018 par Brigitte Fontaine, qui tourne dans le clip « Ah que la vie est belle », reprise de sa chanson mythique. Eric Falce alias MY Concubine s'est taillé au fil des différents albums et collaborations une réputation de «songwriter» aux textes ciselés, introspectifs et caustiques. Une qualité d'écriture et de composition qui convaincra également l'acteur Denis Lavant de tourner dans le clip « Dragon» (Album « Quelqu'un dans mon genre ») et de faire un grand écart entre Samuel Becket et Bruce Lee à qui le titre et la video rendent hommage. Ce clip sera diffusé en exclusivité dans les cinémas MK2. Le nouvel album « Comme elles s'en vont » sortira en septembre 2022 et sera le premier album où Eric Falce se retrouve seul au chant. Un album où il nous parle d'amour de manière moins détournée. Une déclinaison cynique de cet état qui nous traverse vu sous différents angles : quand ça fonctionne, quand ça fonctionne moins, quand ça ne fonctionne pas du tout. L'amour en fuite, entre deux êtres, l'amour de soi, rêvé, l'amour de la vie, du monde, l'amour dans la vie et l'amour des autres sont les thèmes que l’on rencontre dans ce disque. Brigitte Fontaine est, aussi, passée faire un petit quelque chose sur cet album, sur le titre « L'eschatologie » ...
FERGUS
Si par une nuit d’amour enfiévrée, les Rita Mitsouko et Gainsbourg, la scène punk anglo-saxonne et la pop scandinave s’étaient mêlés, ils auraient enfanté Fergus. Son univers musical pop-rock aux accents électro trouve sa modernité et sa couleur dans cette hybridité originelle. Sa liberté envoie au diable les cases et les frontières. Auteur-compositeur, Fergus le fut d’abord pour d’autres. En duo avec Sylvie Hoarau (des Brigitte), il forme le groupe Vendetta dans les années 2000. Il prête ses talents de guitariste, entre autres à Indochine. Depuis 2011, Fergus fait cavalier seul. Artiste-artisan démiurge, autodidacte devenu multi-instrumentiste, Fergus s’adonne aux pulsations immatérielles des machines sans délaisser les riffs sanguins des guitares/basses. Il ose les chemins de traverse. La vivacité d’un accordéon ou le grain d’un magnétophone s’invitent le temps d’une mélodie. Les chansons de Fergus nous envoient des nouvelles lucides. Les astres de l’amour qui patine et du monde qui s’effrite brillent toujours mais font un peu la gueule. L’humour est la politesse du désespoir, Boris Vian nous avait prévenus. Fergus l’a entendu. Cette élégance irrévérencieuse, ce sourire en coin, imprègnent ses textes aux sens jamais uniques. Sa voix, à la stylisation voilée, finit de nous envoûter. On plane avec elle. Cette rêveuse nous entraine dans ses fantasmes. Les mots se transforment en sensation. En pleins et déliés. Caresses et coups de sang.